L'emploi est assurément embarrassé par «ces circonstances» actuelles du renouvellement des contrats des jeunes du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle. Certains trouvent ici matière à spéculer ou à polémiquer faisant de ce dispositif leur chasse gardée alors qu'il appartient à tous les Algériens. Du coup, une certaine gêne s'empare non seulement des responsables chargés de ce dossier mais aussi et surtout de tous ces jeunes au niveau des communes et de certains services administratifs dont les jours sont désormais comptés. Le directeur de l'emploi a d'ailleurs raison d'évoquer ce paramètre. Et le wali d'Oran n'a pas manqué de remettre les pendules à l'heure lors de son dernier briefing avec les membres de son exécutif local. Il a dit, en substance, qu'il est le seul dépositaire de l'Etat dans cette wilaya. Il a, de ce fait, appelé les membres de son exécutif à œuvrer pour «travailler dans l'inter-sectorialité». Lors d'un point de situation ordonné par le wali, le directeur de l'emploi a révélé que le dispositif d'aide à l'insertion des sans emplois dans la wilaya d'Oran a connu une nette amélioration en 2011 mais qu'il fait face à un problème relatif à la reconduction des contrats des jeunes recrutés dans ce dispositif. Le wali a promis de saisir la Direction générale de l'Anem sur le sujet. «Elle va nous accompagner», a-t-il souligné. Le wali qui se veut être le porte-parole de tous ces jeunes de ce dispositif, qui ne ferment pas l'œil depuis qu'ils ont appris la nouvelle, dira que «c'est le bon sens qui l'emporte». Ce bons sens est valable également pour le nombre très important de main-d'œuvre de ce dispositif dont les contrats vont arriver à leur terme et qui risquent de perdre leur emploi faute de renouvellement de leurs contrats. La grogne risque d'être de mise dans ce contexte. Et cette réunion tombe justement à point nommé. Elle aura au moins permis de redéfinir les motivations politiques devant fonder ce créneau vital du secteur. Trois instructions principales en sont ressorties. La première: il n'y aura pas d'arrêt de travail pour ces jeunes du DAIP après expiration de leurs contrats. La deuxième: ces contrats devront être renouvelés sur le champ. La troisième: les dossiers du DAIP resteront inchangés.