Le tribunal criminel près la Cour d'Oran, dans son audience de fin de semaine dernière, a condamné à huit ans de prison ferme, assortie d'une amende de 100 millions de centimes, trois femmes âgées respectivement de 22, 23 et 36 ans, et un jeune mineur, reconnus coupables pour le délit de détention commercialisation de drogue. Les trois femmes ont été arrêtées, alors qu'elles tentaient d'écouler une quantité évaluée à 500 grammes de kif traité à la cité hai Hamri à Oran. Les trois femmes sont depuis, placées sous en détention provisoire, après avoir été présentées, devant le magistrat instructeur par les éléments de la police judiciaire relevant de la 5° sûreté urbaine. Cette quantité aurait été découverte dissimulée dans un grand cabas trouvé à l'intérieur de la cour de la maison. Agissant sur mandat de perquisition délivré par le parquet compétent, il a été procédé à une minutieuse fouille dans le domicile de l'une des trois inculpées. L'opération étant fructueuse, du fait de la découverte des 500 gr de kif, les mises en cause ont été arrêtées sur les lieux, en compagnie d'un jeune mineur. L'enquête aurait été déclenchée, suite à l'interpellation d'un jeune mineur, où il a été découvert en sa possession une petite quantité de kif. Pris sur le fait, le jeune serait passé aux aveux immédiatement après son arrestation, déclarant qu'il l'aurait acheté auprès de « A » demeurant à Hai El Hamri. Dans l'audience, les trois filles ont rejeté en bloc les faits qui leur sont reprochés, alors que la propriétaire du domicile où la drogue avait été saisie, aurait insisté sur son innocence en expliquant que « A » est très connu par les habitants du quartier tout entier pour ses fréquentations du milieu de la drogue, et ses agissements douteux, c'est ce dernier qui aurait lancé le cabas à l'intérieur de la cour de ma maison, expliqua t-elle, avant de terminer qu'elle n'entretenait aucune relation avec ce trafiquant, et qu'elle aurait été vraiment étonnéequ'on aurait découvert de la drogue chez elle. Quant à la seconde inculpée, elle aurait déclaré qu'elle était venue de Boutlelis dans le but de rendre visite à son amie, sans jamais imaginer qu'elle serait innocemment arrêtée par les services de sécurité, pour se retrouver dans le box des accusées. Quant à la dernière coupable a implicitement rejeté les faits qu'on lui reproche. Quant à la défense qui avait axé sa plaidoirie sur l'innocence, a demandé l'acquittement de ses mandants. Le représentant du ministère public a demandé la peine de 12 ans de réclusion. Le verdict tombé. Huit ans de prison ferme pour l'ensemble des prévenues.