La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a fourni aux autorités algériennes des informations qui auraient pu mener à l'arrestation de l'agriculteur néo-brunswickois Henk Tepper, a appris le réseau anglais de Radio-Canada..M. Tepper a été arrêté au Liban il y a huit mois à la demande de l'Algérie, qui lui reproche d'avoir vendu sur son territoire des pommes de terre impropres à la consommation en 2007. Il y est toujours détenu, bien qu'aucune accusation n'ait officiellement été portée contre lui.En 2007, M. Tepper a exporté en Algérie une cargaison de pommes de terre dont certaines étaient atteintes d'une maladie. Le gouvernement algérien accuse M. Tepper d'avoir utilisé des documents falsifiés, ce que nie catégoriquement l'agriculteur.Au printemps dernier, l'avocat de la famille Tepper, Rod Gillis, disait croire que ce sont les importateurs algériens qui ont contrefait les documents à l'insu de son client. Me Gillis affirmait aussi que les pommes de terre pouvaient être consommées sans danger, mais qu'elles ne pouvaient servir de semence.La GRC a tenté d'interroger M. Tepper en 2009, mais ce dernier a demandé de répondre en présence de son avocat, et les enquêteurs ne sont jamais revenus le voir.Or, six mois plus tôt, la GRC avait déjà compilé des renseignements sur l'entreprise et la situation financière de Henk Tepper, et les avait transmis à Interpol Alger.Selon son avocat, on peut conclure que les informations fournies par la GRC ont aidé les autorités algériennes à prendre la décision de lancer le mandat d'arrêt contre M. Tepper. En mars 2011, 10 mois après l'entrée en vigueur du mandat d'arrêt, M. Tepper a pris un vol vers le Liban dans le cadre d'une mission économique du gouvernement canadien. Il a rapidement été arrêté, et est détenu depuis.