La commune de Sidi Brahim est située à 10 km au nord de Sidi Bel Abbès. Elle comporte le village de Sidi Brahim (chef lieu de la commune), appelé Prudon durant une grande partie de la colonisation française et à 1 km le village agricole Boubernas construit en 1977. La commune est limitée par Sidi Hamadouche (anciennement Les Trembles) au nord, sidi Bel Abbès au sud, Zerouala à l'est et par Ain Trid à l'ouest. Juste après l'hôtel le « Resid » sur la route d'Oran à la frontière Est de la commune de Sidi bel Abbès, c'est la commune de Sidi Brahim qui a porté le nom de « Prudon » bien après l'indépendance. Cette paisible commune a toujours gardé sa vocation agro-pastorale. Sa population est estimée à 12 mille habitants selon un recensement de 2010. Sa situation géostratégique lui permet de se développer davantage dans la mesure où elle offre un potentiel économique important notamment dans l'activité d'élevage ovin et bovin. On compte plus de 200 vaches laitières. En 1977 le premier complexe de l'office national de l'aliment du bétail ONAB fut inauguré pour se spécialiser dans l'industrie de l'aliment du bétail, le poulet de chair et la poule pondeuse. La municipalité de Sidi Brahim est considérée saine en matière de budget puisqu'elle arrive à assurer son équilibre financier pour son fonctionnement et son équipement par une recette qui dépasse les 14 milliards de cts dont une grande partie provient de la fiscalité et des aides de l'Etat. Les projets concrétisés dans la commune. Aucun projet économique structurant n'a été jusqu'à présent inscrit depuis la réalisation en 1977 du complexe de l'aliment du bétail ONAB. A l'instar des autres communes de la wilaya, Sidi Brahim bénéficie chaque année de budgets dans le cadre du sectoriel et du PCD. Durant l'année 2010 et dans le cadre de l'amélioration du cadre de vie des citoyens, une enveloppe financière de l'ordre de 16 milliards de cts a été allouée pour la réhabilitation des routes de l'éclairage public et quelques aménagements dans la localité de « Boubarnas ». En matière de logement et d'emploi… En dépit des efforts consentis pour atténuer la crise du logement, le programme réalisé reste en deçà des attentes. Le retard cumulé dans la réalisation des logements toutes formules confondues et la demande sans cesse croissante sont des facteurs pénalisants au développement du patrimoine immobilier de la commune. Ace propos, la commune est sur le point de réceptionner 306 logements LSP ,70 sociaux locatifs et 50 unités dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire. Le taux de réalisation est estimé à 90%.D'autres programmes jugés insuffisants ont été lancés durant l'année en cours pour 700 demandes déposées pour la seule formule du logement social participatif ont signalé nos sources d'information. L'autre préoccupation du citoyen à savoir l'emploi c'est le plus grand problème des autorités et des élus de la commune. Le secteur de l'agriculture et de l'élevage reste le secteur dominant dans la réduction d'un taux de chômage évalué officiellement à 26 %. En l'absence d'opportunités de recrutement dans la fonction publique et le secteur économique ; le dispositif à l'insertion professionnelle représente l'unique possibilité de répondre à l'importante demande d'emploi avec des quotas réduits tant pour les diplômés que pour les sans qualifications .A titre indicatif ,156 chômeurs ont bénéficié cette année de ce programme de l'emploi alors que des centaines de dossiers restent entassés dans les services de l'APC et de la Daïra Un seul centre de santé sans permanence de nuit ! Ne tombez surtout pas malade la nuit à Sidi Brahim nous dit on. Le seul centre de santé de la commune assure une couverture médicale très réduite faute de moyens humains et matériels. A l'exception de quelques consultations de médecine générale et premiers soins aucune autre activité médicale n'est assurée dans ce centre de santé qui ne dispose même pas d'ambulance pour acheminer les urgences vers le CHU AEK HASSANI de Sidi bel Abbès. Un constat des plus alarmants est à relever dans ce domaine pourtant vital pour le citoyen qui pour l'instant continue de tenir son mal en patience. Des revendications citoyennes plaident pour interpeller la direction de wilaya de la santé pour l'affectation pour un premier temps d'au moins 2 ambulances vu l'importance de la commune dont la population ne cesse de croitre. D'autres calvaires de la population … Plusieurs quartiers, localités et fermes agricoles de la commune de Sidi Brahim continuent à vivre dans une quasi obscurité. Un éclairage public défaillant à plus d'un titre engendre en plus des désagréments quotidiens d'une population un climat d'insécurité. Si la région a été épargnée des actes terroristes durant la décennie noire, le banditisme et la délinquance suscitent des inquiétudes malgré la présence de la gendarmerie nationale. Selon des témoignages ; des vols de cheptels, des agressions à l'arme blanche et d'autres délits de droit commun sont fréquents dans cette commune paisible et accueillante. Face à ce phénomène de société il est signalé que des responsables locaux ont émis les vœux de renforcer la présence de la gendarmerie par une brigade mobile de la police judiciaire .A ces problèmes viennent se greffer d'autres à l'image du transport qui généralement se raréfie surtout en fin de journée à partir du chef lieu de la wilaya de Sidi bel Abbès. La morosité des week ends surtout pour la frange juvénile se traduit par l'absence d'activités culturelles et sportives. Le seul club local de football qui évolue en régional 2 ne reçoit plus sur son terrain en raison de l'aménagement du stade communal et de la mise en place du tartan à t on appris sur les lieux. Tout un quartier sans actes de propriétés Les 276 familles du quartier vieux « Marina » dont la construction remonte à l'ère coloniale ne sont pas en possession des actes de propriété des maisons dans lesquelles ils vivent. Plusieurs familles sont là depuis des générations et bien avant l'indépendance. Récemment la municipalité a initié des procédures foncières pour les transmettre à la direction des biens de l'Etat en vu d'une éventuelle régularisation conformément à la loi 15 /08 qui régit la cession des bien de l'état. Bien des familles de revenu moyen aspirent à une aide de l'Etat pour la réhabilitation de leurs demeures. Une école de formation récemment inaugurée. L'inauguration l'année dernière d'une école de formation des agents des pénitenciers juste à l'entrée du village du côté de la route d'Oran a contribué dans une certaine mesure à dynamiser le circuit de l'activité commerciale de la commune, des cafés ; des commerces d'alimentation et autres fast foods prospèrent quand même autour de cet édifice. La commune de Sidi Brahim veut garder sa vocation agricole pour développer son activité d'élevage et de production laitière néanmoins sa population aspire à une amélioration des conditions de vie à tous points de vue.