L'ensemble des stations d'essence d'Oran étaient hier en rupture de stock d'essence «super et normal". Dans les rares stations encore pourvues de ce précieux carburant, des chaînes interminables étaient constatées, notamment dans la soirée. Il fallait attendre plusieurs heures avant de pouvoir remplir son réservoir de… 200 dinars d'essence super, car les gérants des stations ont décidé de rationner les automobilistes afin que tout le monde soit servi. De nombreux automobilistes ont sillonné la ville d'Oran à la recherche d'une station où le produit était disponible, mais en vain. Beaucoup se sont contentés de se ravitailler de l'informel auprès des jeunes qui vendaient l'essence dans des jerricanes de 20 litres moyennant les prix de 1000 da au niveau de la station d'El Hamri, puisqu'ils étaient disponibles, ainsi que le gasoil. Même topo sur la corniche oranaise. A Mers El Kebir, une longue file d'attente d'automobilistes devant une station-service faisait croire qu'il s'agissait d'un embouteillage, comme il en arrive souvent en cette période de l'année. La situation n'était guère meilleure sur la corniche, notamment à Aïn El-Turck où les pompes de super ne débitaient plus la moindre goutte. Quant aux stations d'essence qui n'ont pas connu de rush d'automobilistes, elles n'avaient tout simplement plus d'essence super. Sur les raisons de cette pénurie de super, le gérant d'une station-service nous expliquera que la société Naftal a entrepris dernièrement des réaménagements au niveau de ses citernes sises à Petit Lac. Notre interlocuteur a ajouté néanmoins que les travaux sont sur le point d'être achevés et que la situation entrera dans l'ordre dans les prochains jours.