En Algérie, les politicards font tout pour s'assurer une place dans le Valhalla. Quitte à s'entretuer. L'approche des élections législatives du mois de mai prochain, des locales au printemps 2012 et les événements qui s'y rapportent vont clairement en ce sens. Le nombre de morts sur les routes algériennes a fortement augmenté en 2011. « En 2011, nous avons enregistré une hausse des accidents de la circulation de l'ordre de 23 %, 25 % pour les tués et 7 % pour les blessés. En zone urbaine, la hausse est de 16 % pour le nombre d'accidents avec 18 467 accidents, 17 % pour les blessés avec 21 425 cas et de 15 % pour les tués avec 767 tués. Globalement, il y a eu 4 598 morts sur les routes en 2011 », a annoncé Ahmed Naït El Hocine, commissaire principal et directeur de la sécurité publique à la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), invité mercredi de la rédaction de la chaîne III de la radio nationale., Par rapport à 2010, le nombre de morts a augmenté de 938 cas en 2011. Selon lui, la cause principale des accidents est l'inobservation des règles de circulation routière. « À cela, il faut ajouter l'accroissement du parc automobile qui conduit irrémédiablement à l'augmentation de la sinistralité. Cela a été vérifié par des études à travers le monde », a t il noté. Le parc automobile national est passé de 3 millions d'unités en 2006 à 5,5 millions de véhicules en 2011. En cause également, l'état des véhicules et l'infrastructure routière. « Mais, ces deux facteurs ne sont pas prépondérants dans la survenance des accidents. En zone urbaine, l'infrastructure n'est à l'origine des accidents qu'à 2, 5 %. Idem pour l'état des véhicules », a t il précisé. Il a également évoqué le manque de professionnalisme des conducteurs des transports en commun. Ahmed Naït El Hocine ne partage pas l'idée que les actions de prévention menées en 2011 n'ont pas servi à limiter les dégâts. « L'accroissement du parc automobile aurait pu produire des records en matière de sinistralité si ce n'était les efforts déployés pour maintenir le taux à cette hauteur. Le taux de sinistralité se calcule aussi par rapport au nombre de kilomètres parcourus. Nous avons eu une expansion et une amélioration du réseau routier national. Il faut savoir aussi que le transport des voyageurs et des marchandises en Algérie se fait essentiellement par voie terrestre », a t il observé. Il a plaidé pour le développement d'autres formes de transports (train, métro, etc.) pour réduire le nombre de d'accidents de la route. « Le permis à points à toujours constitué une proposition maîtresse du dispositif législatif de la sûreté nationale dans le cadre de la lutte contre l'insécurité routière. C'est un dispositif qui va certainement apporter un plus. Il allie une dimension éducative et répressive. Une formation est prévue pour les personnes qui ont perdu un certain capital de points de leurs permis. Ces formations, aux frais des contrevenants, peuvent s'avérer essentielles pour la modification du comportement des conducteurs.