Les accidents de la route continuent de faire des ravages en vies humaines malgré une certaine prise de conscience aussi bien des automobilistes que des pouvoirs publics.En dépit de gros moyens déployés notamment un code de la route des plus répressifs, des radars, des policiers et des campagnes de sensibilisation, rien ne semble arrêter les chiffres alarmants des accidents de la circulation routière, qui risquent d'atteindre, selon des prévisions des associations, les 5 000 morts pour la fin de l'année. Invité ce matin par la radio nationale à s'exprimer sur ce sujet, qui endeuille chaque année des familles algériennes, le commissaire principal à la direction de la sécurité publique à la DGSN, Ahmed Naït el Houcine a tenté d'expliquer un certain nombre de causes des ces accidents. Selon lui, «le parc automobile national, qui a connu une croissance effrénée durant cette année et qui est passé de 3 millions en 1990 à plus de 5,6 millions aujourd'hui, l'augmentation des obtentions des permis de conduire, le maintien du taux de sinistralité même s'il est tragique», sont derrière cette hécatombe routière. Pour lui les mesures répressives ont pu au moins maintenir ces taux de mortalité sur nos routes à hauteur de 4 000 morts par an. Le facteur humain est toujours donné pour être à l'origine de 90% des accidents, selon l'officier qui précise : «Sur les 15 894 accidents de la circulation recensés au cours de l'année 2010, 14 884 sont dus à l'inobservation des règles de la circulation.» De ce chiffre ressort que 3 444 accidents sont dus au non-respect de la vitesse réglementaire, 1 639 suite à la non-utilisation des passages pour piétons, 1 008 accidents pour refus de priorité et 770 accidents à cause des dépassements dangereux. Parmi les solutions pouvant venir à bout de ces chiffres dramatiques, le commissaire cite le déploiement des radars dans les grandes wilayas qui enregistrent le plus grand taux d'accidents dus notamment à l'excès de vitesse. «Le radar est un outil efficace. On a actuellement 100 radars qui sont déployés et nous attendons l'acquisition de 100 autres», a-t-il indiqué. Ces radars seront «déployés uniquement en milieu urbain puisque c'est là où on intervient» et seront installés au niveau des endroits critiques où surviennent de nombreux accidents. Il préconise également l'utilisation des caméras de surveillance, pour prévenir les accidents de la circulation. Cet outil, à savoir les caméras, selon l'orateur, est «en phase d'expérimentation et à l'avenir elles vont servir, bien sûr, à la régulation de la circulation routière». Les feux tricolores, le permis à points toujours en examen au niveau du Gouvernement et d'autres mesures pourront contribuer à réduire le nombre d'accident de la route.