Les accidents de la route ont provoqué 4 598 décès au niveau national en 2011, en hausse de 23% en comparaison avec 2010, ce qui représente une augmentation de 25% du nombre de morts sur les routes et 7% du nombre de blessés, au niveau national, selon les chiffres communiqués, hier, par la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN). Invité de la rédaction de la Chaîne III, Ahmed Naït El Hocine, commissaire principal à la Direction de la sécurité publique à la DGSN, qui a communiqué ces chiffres effarants, a, par ailleurs, évoqué l'instauration du permis à points, dont l'entrée en vigueur est prévue en novembre 2012.Ce permis est doté d'un capital de 24 points et sera réduit, pour les contrevenants, en fonction des infractions et des délits commis. Des barèmes en matière de défalcation de points sont prévus en fonction de chaque infraction, le retrait définitif du document intervenant après épuisement des points, a encore souligné M. Naït El Hocine, faisant observer également que le retrait temporaire du permis reste en vigueur. Déplorant le «manque de professionnalisme» de certains conducteurs, le responsable a indiqué qu'un brevet professionnel sera délivré pour les transporteurs en commun et de poids lourds dans le cadre du décret fixant les règles de la circulation routière. Il a lié cette hausse au parc automobile qui est passé de 3 millions véhicules, en 2006, à près de5,5 millions véhicules en 2011, relevant que, sans les campagnes de sensibilisation, la sinistralité aurait pu augmenter. Il a précisé qu'en Algérie, le transport de voyageurs et de marchandises s'effectue par voie terrestre, ce qui explique la hausse des accidents, alors que l'état des infrastructures routières et des véhicules représente 2,5% des causes des sinistres. Selon le représentant de la DGSN, le nombre d'accidents dans les transports en commun en zone urbaine fait ressortir l'implication de 755 véhicules et 909 autres véhicules de transport de marchandises. Les statistiques font ressortir aussi que les titulaires de permis de conduire de moins de deux ans sont impliqués dans 4 576 accidents en zone urbaine, alors que les titulaires de permis de deux à cinq ans le sont dans 4 867 accidents. Le développement des autres moyens de transport (métro et tramway) va contribuer à la baisse des accidents de la circulation, estime ce responsable. Le permis à points, qui entrera en vigueur au mois de novembre de cette année, est, poursuit le commissaire, un autre dispositif qui va également apporter un plus, «dans la mesure où il a une dimension à la fois éducative et répressive». Il prévoit des formations pour ceux qui ont perdu un certain nombre de points. Ces formations peuvent s'avérer essentielles pour la modification du comportement des usagers de la route, a-t-il expliqué. Le capital de points de ce permis est de 24 points. Il y a une défalcation de quatre points pour les contraventions de 3e degré (limitation et réduction anormale de la vitesse, les dépassements dangereux, etc.). Il y a aussi une réduction de 6 points pour les infractions génératrices d'accidents. En outre, il est prévu une défalcation de 8 points pour ce qui est des excès de vitesse, conduite en état d'ivresse, etc. Quant aux récidivistes, ils seront surveillés de près…