Le Tribunal de l'Histoire peut siéger désormais. Les preuves invincibles, les argumentations irrésistibles, les réfutations sensées, les objections capitales, les témoignages irrécusables, les mises au point définitives, les certitudes aveuglantes, les démonstrations saisissantes, les statistiques officielles, toutes les pièces à conviction sont rassemblées dans ce dossier. LE CRIME POLITIQUE Chefs Romains assassinés : Gracchus Tiberius -Gracchus Caius – Cinna- Sertorius Catilina – Pompée –Crassus- Jules César – Sextus –Marc Antoine Arnold Toynbee « la grande aventure de l'humanité » Bordas –Paris- 1977 15 Empereurs Romains assassinés, Roger Caratini « Histoire Universelle » Bordas - Paris-1968 « La triste fin des Empereurs de Byzance »,12 Empereurs abdiquèrent volontairement. 12 Empereurs furent enfermés dans un couvent ou en prison.20 Empereurs sont morts d'une mort violente. 3 Empereurs sont morts de faim. 18 Empereurs mutilés. Rodolphe Guilland « Etudes Byzantines » Paris -1954 LES CROISADES La conduite des Croisés dans toute leur campagne ne peut être comparée d'ailleurs qu'à celle des plus féroces et en même temps des plus maladroits sauvages. Qu'il s'agisse d'alliés d'ennemis ou de populations inoffensives, qu'ils aient devant eux des guerriers ou des réunions de femmes, d'enfants et de vieillards, leur conduite est la même : ils tuent et pillent sans discernement. Les récits des chroniqueurs chrétiens de l'époque contiennent à chaque page des preuves de leur stupide férocité. Quand les Croisés se rendirent maîtres de la ville sainte (Jérusalem), ils massacrèrent sans pitié les Musulmans et brûlèrent les Juifs. Michaud « Histoire des croisades » édition française. Arrivés en Asie mineure les Croisés assiégèrent Nicée. Ayant battu une armée turque, ils coupèrent la tête à tous les blessés et rentrèrent triomphalement dans leur camp avec ces trophées pendus à la selle de leurs chevaux et les lancèrent ensuite dans la ville assiégée. Cent mille (Croisés) environ furent ainsi transportés en Asie mineure. Ils y commirent bientôt, à l'égard de tous les habitants Musulmans ou Chrétiens, des actes de sauvagerie qu'excuse seul leur état d'aliénation évidente. D'après un récit d'Anne Comnènes, fille de l'Empereur Chrétien de Constantinople, une de leurs distractions favorites était de tuer tous les enfants qu'ils rencontraient, de les couper en morceaux et de les faire rôtir. Arrivées à Constantinople, quelques Croisés firent la remarque, que la Syrie était bien loin et trop épuisée par les précédents envahisseurs pour offrir une riche proie, alors que Constantinople, qu'on avait sous la main, contenait de grandes richesses. cette observation ayant paru évidente, on résolut le pillage de la ville, où on était entré en allié, et les bons chevaliers se mirent à la saccager de fond en comble. Constantinople renfermait alors les plus précieux trésors d'art et de littérature accumulés par l'antiquité grecque et latine. Mais les trésors d'art et de littérature présentaient exactement autant d'intérêt à des Croisées du commencement du treizième siècle, qu'ils auraient pu en offrir à une tribu de Peaux rouges. Ce qui n'était pas or ou argent fut brisé ou jeté à la mer. Tous les marbres de Lysippe, Phidias, Praxitèle furent détruits; des ouvrages importants de Démosthène, Diodore, Polybe, etc., perdus pour toujours. Quand les nôtres, les Croisés, furent maîtres des remparts et des tours, on vit alors des choses étonnantes (!) Parmi les Sarrasins: les uns avaient la tête coupée, et c'était le moins qui leur pût arriver(!) les autres, percés de traits, se voyaient forcés de s'élancer du haut des murailles; d'autres enfin, après avoir longtemps souffert, étaient livrés aux flammes. On voyait dans les rues et sur les places de Jérusalem, des monceaux de têtes, de mains et de pieds. Partout on ne marchait qu'à travers des cadavres. Mais tout cela n'est encore que peu de chose... » « Il y eut, tant de sang répandu dans l'ancien temple de Salomon, que les corps morts y nageaient portés ça et là sur le parvis; on voyait flotter des mains et des bras coupés qui allaient se joindre à des corps qui leur étaient étrangers, de sorte qu'on ne pouvait distinguer à quel corps appartenait un bras qu'on voyait se joindre à un tronc. Les soldats eux-mêmes qui faisaient ce carnage, supportaient à peine la fumée qui s'en exhalait ». Raymond D'agiles Chanoine Du Puy « Témoin des croisades » «Les nôtres, Les Croisés parcouraient les rues, les places, les toits des maisons, se rassasiant de carnage comme une lionne à qui on a enlevé ses petits; ils taillaient en pièces et mettaient à mort les enfants, les jeunes gens, et les vieillards courbés sous le poids des années; ils n'épargnaient personne, et pour avoir plus tôt faits, ils en pendaient plusieurs à la fois à la même corde. Chose étonnante! Spectacle étrange de voir cette multitude si nombreuse et si bien armée se laisser tuer impunément, sans qu'aucun d'eux fit résistance! Les nôtres s'emparaient de tout ce qu'ils trouvaient; ils ouvraient le ventre aux morts, et en tiraient des byzantins et des pièces d'or. Ô détestable cupidité de l'or! Des ruisseaux de sang coulaient dans toutes les rues de la ville, et tout était jonché de cadavres. Ô nations aveugles et toutes destinées à la mort! De cette grande multitude il n'y en eut pas un seul qui voulût confesser la foi chrétienne. Enfin Bohémond fit venir tous ceux qu'il avait invités à se renfermer dans la tour du palais; il ordonna de tuer les vieilles femmes, les vieillards décrépits et ceux que la faiblesse rendait inutiles; il fit réserver les adultes en âge de puberté et au-dessus, les hommes vigoureux, et ordonna qu'ils fussent conduits à Antioche pour être vendus. Ce massacre des Turcs eut lieu le 12 décembre, jour du dimanche; cependant tout ne put être fait ce jour-là: le lendemain les nôtres tuèrent le reste. » Robert Le Moine chroniqueur témoin des croisades. « Mon cœur s'est ému au douloureux récit que m'ont fait les envoyés de mon fils Argyrous; considérant l'indiscipline de la nation normande, sa méchanceté et son impiété plus que païenne, j'ai résolu de délivrer l'Italie de la tyrannie de ces étrangers. Dans leur rage, les Normands ne respectent rien; ils égorgent les chrétiens, les soumettent aux tortures les plus affreuses. Insensibles à toute humanité, ils n'épargnent ni l'âge, ni le sexe, dépouillent les basiliques des saints, les incendient et les détruisent. Tout devient la proie de leur rapacité…/… A suivre...