Aujourd'hui s'ouvrira à Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011, un colloque organisé par le Cnrpah - Centre Nationale de Recherches Préhistoriques, Anthropologiques et Historiques -, l'université Aboubakr Belkaïd et la Fondation de l'Emir Abdelkader, et qui aura pour thème «L'Emir Abdelkader, homme de tous les temps». Le marasme du XIXème siècle, siècle des génocides et de la colonisation à outrance, a voulu que cette personnalité soit occultée et de telles rencontres ne peuvent être que des occasions pour rendre des honneurs légitimes bien mérités à ce guerrier altruiste, ascète, soufi, poète, philosophe, mais surtout pacifiste et champion des droits de l'Homme. Les interventions au cours de ce colloque qui durera jusqu'à lundi traiteront de la personne et son œuvre. Un bon nombre de chercheurs et d'universitaires algériens venus des quatre coins du pays côtoieront d'autres venus du Maroc, d'Egypte, de Jordanie, de Syrie et des Emirats Arabes Unis pour ce qui est du monde arabe et d'autres encore arrivés de Hollande, du Canada, des Etats Uns d'Amérique, de France, d'Ukraine, du Japon et de Russie. Il n'est pas sans dire que la Fondation de l'Emir Abdelkader, représentée dans la wilaya de Tlemcen par le Docteur Mebarki Mohamed se voit au summum de l'allégresse due à cette aubaine qui s'est présentée cette année. Et surement l'avenir des colloques annuels de Ghazaouet sera radieux grâce à ce coup de pouce tant attendu et il sera utile de souligner que cette ville côtière ne manque de lieux méritant intérêt dus au rang du personnage et à la cette page glorieuse de notre histoire. Ainsi, le champ de bataille de Sidi Brahim, l'olivier où coula le sang du fondateur de l'Etat Algérien moderne, la prison où il séjourna l'Emir avant son exil, le palmier sous lequel fut signé le traité qui mit fin à son djihad et bien d'autres lieux plus prestigieux les uns que les autres méritent bien un bon entretien et qu'on s'y rende pour raviver la mémoire de cette contrée et de toute une nation.