Sur la pancarte qu'arboraient des enfants âgés d'à peine 10 ou 12 ans, on pouvait lire « 21 ans ça suffit» en arabe algérien. Ils se sont permis cette fois-ci de faire appel au wali de Chlef dans la dignité et dans la discipline. Les électeurs ne veulent plus de leur maire. Ce sont des familles presque entières qui faisaient le pied de grue, hier matin, avec leurs banderoles devant le siège de la wilaya. Il ne manquait plus que les mères de familles de ces nécessiteux venus des quartiers pauvres de Chettia. Sur une autre banderole, les citoyens demandaient la réalisation du programme spécial du président de la République. En effet, il y a 5 années de cela, le président la République posait la première pierre pour la réalisation de 2300 logements sociaux. Si l'électrification est réalisée à 100% dans cette commune de près de 90 000 habitants, issue du découpage de 1984, le gaz de ville à 88%, et l'AEP et l'assainissement à 98%, le secteur du logement bat encore de l'aile. Toujours est-il qu'il faut rappeler comme il a été rapporté par notre quotidien que les bénéficiaires des quotas sociaux alloués à une certaine frange de la population se voient changer de locataires « par la voie d'une simple déclaration sur l'honneur » donc d'une manière illicite et illégale. La faille fait que le cycle infernal dure et durera longtemps tant que la magouille est impunie. Pour l'instant, le maire est l'objet de la discorde, car s'il y a recours vers l'administration c'est que le ras-le-bol des élus a atteint son summum avec sa pléthore de promesses non tenues, clame-t-on parmi les manifestants.