Hennaya, chef-lieu de commune et de daïra, fait face, actuellement, à une crise de logements aiguë. Durant les cinq dernières années, les capacités en logements dont dispose la ville sont restées telles quelles puisqu'aucun appartement n'a été remis depuis la dernière distribution effectuée lors du précédent mandat municipal. Si le parc de logements n'a pas connu d'évolution en cinq ans, le nombre de postulants a, quant à lui, augmenté durant ces cinq dernières années. Il y a bien 140 logements sociaux construits à Hennaya, dont 100 sont achevés depuis plusieurs années et les 40 restants en 2011, mais ceux-ci restent toujours fermés et attendent d'être distribués aux bénéficiaires qu'il faudra choisir parmi quelque 3000 demandeurs. Selon plusieurs citoyens concernés, « Les listes ont été refaites plusieurs fois sur la base des enquêtes effectuées sur le terrain par les différentes commissions désignées. En dépit de cela, on en est toujours à la case de départ.» Les citoyens, parmi lesquels certains se trouvent dans une situation lamentable et insoutenable, ont déjà exprimé leur mécontentement devant le siège de la daïra il y a un peu plus d'un an. Ce jour-là, les autorités locales avaient réussi à calmer les esprits en promettant aux contestataires d'établir de nouvelles listes qui privilégieraient les plus méritants dont la situation exige une prise en charge prioritaire. Les membres de brigades qui avaient pour mission de sillonner la ville afin de constater de visu la situation réelle vécue par les postulants et leurs familles ont fait leur travail et remis les résultats de l'enquête afin que la commission désignée puisse établir les listes. Depuis, celles-ci ont, de toute évidence, été établies, mais rien n'a été affiché, ce qui a conduit les concernés à observer un sit-in le dimanche 19 février dernier devant le siège de la wilaya pour demander l'affichage des listes dans les plus brefs délais. En recevant quelques représentants des manifestants, le secrétaire général de la wilaya a réussi à contenir la situation et à convaincre les contestataires en leur assurant que les listes allaient être épurées des noms jugés non prioritaires et affichées ultérieurement. Le calme est revenu, mais il reste précaire car les plus nécessiteux attendent impatiemment d'être rassurés en voyant leur nom figurer sur les listes. Les autorités seraient bien inspirées d'anticiper une autre protestation en affichant les listes et en activant la réalisation des 260 logements sociaux dont la construction est en cours (certains d'entre eux sont déjà achevés). Avec les 150 logements participatifs hérités, la situation tend à s'améliorer, mais il faudra sûrement d'autres projets pour tenter de combler le grand déficit dont souffrent les habitants d'Hennaya.