Le président Abdelaziz Bouteflika a appelé à nouveau les Algériens jeudi à voter aux élections législatives du 10 mai, organisées dans la foulée de ses réformes politiques. Tous les citoyens « doivent savoir que leur voix est importante et qu'elle peut influer non seulement sur la prise de décision, mais aussi sur la protection des acquis du pays », a t il déclaré dans un message adressé au Secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), qui organise samedi et dimanche son 11e congrès. « La véritable révolution n'est autre qu'une volonté de changement, d'édification et de renouveau continu », a t il souligné. « Les citoyens sont appelés à exprimer librement leur choix », a encore affirmé le président en réponse à des craintes de bourrage des urnes, l'opposition ayant régulièrement accusé le pouvoir de fraudes électorales. M. Bouteflika, qui achèvera son troisième mandat en 2014, a lancé un vaste programme de réformes politiques, vivement critiquées par l'opposition, qu'il a fait adopter par le parlement sortant et a promis une modification de la Constitution par la prochaine assemblée. Il avait déjà pressé les Algériens d'aller aux urnes le 23 février. La réussite du scrutin, avait il déclaré, « demeure tributaire du niveau de participation » (qui) « doit être le souci de tout un chacun ». Le score des partis islamistes et le taux de participation seront les principaux enjeux du scrutin, selon la presse. Lors des dernières législatives de 2007, la participation était de moins de 36 %. Le Premier ministre Ahmed Ouyahia, qui s'exprimait en tant que secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), a souligné jeudi que les jeunes de son parti devaient « contribuer à la sensibilisation des jeunes Algériens aux véritables desseins qui se trament contre leur pays pour protéger ses acquis et lui éviter ce qui se passe dans le monde arabe », selon des propos cités par l'agence APS. « Analyser ce qui se passe aujourd'hui dans le monde arabe demande du temps », a t il déclaré devant les jeunes de son parti à Alger. « Les jeunes doivent protéger leur pays de la domination étrangère menaçante », a t il affirmé, sans plus de précision.