La population de La Salamandre demande plus de sécurité : leur été est pourri par un infernal afflux de vacanciers, marqué par le trouble à l'ordre public, le tapage nocturne et l'insécurité routière. Calme et paisible pendant le reste de l'année, le quotidien de la Salamandre n'est plus ce havre de paix auquel s'est habituée sa population ; il est présentement un enfer à vivre jour comme de nuit durant cet étourdissante période d'été. Carrément à la lisière de la ville de Mostaganem qui se voit le nombre de sa population quintupler en période des chaleurs, le joli et paradisiaque panorama de Salamandre donnant sur une baie à la beauté d'une carte postale fait du village la région la plus visitée parmi l'ensemble des régions de la wilaya dont y compris le chef lieu. Mais de ce beau site au plaisir du regard et celui des visiteurs tant locaux que ceux venus d'autres régions, le revers de la médaille est vraiment de trop. Habituée à un cadre de vie serein et sans ambages, la petite population de La Salamandre ne peut aucunement s'habituer au branle que connait un rush tant humain que celui que connait le trafic routier. Il est en effet impossible qu'une fille ou qu'une femme sorte dans la rue sans être agressée ne serait que verbalement dans les meilleures des cas, par la racaille que draine malheureusement l'air marin. Pas mal de rixes éclatent sur l'avenue principale nuit et jour, entre des familles et des jeunes et moins jeunes oisifs dont la seule distraction n'est autre que de draguer et de lancer des regards indécents sur toute créature féminine. Autres temps, autres mœurs, les habitants de La Salamandre constatent même la prolifération pervers et de pédophiles, à bord de leurs bolides, à la traque de gamines de 11 et 12 ans. Pas plus tard que l'avant dernier weekend, un quinquagénaire de la ville de Relizane s'est vu le pare-brise et la lunette de sa Mercédès 4X4 volés en éclats après être intercepté par un frère d'une gamine à peine âgée de 13 ans et demi. La prédilection d'une grande partie des cortèges nuptiaux venant de plusieurs régions de la wilaya de Mostaganem, tout comme d'autres automobilistes en mal de distraction, fait des petites ruelles de La Salamandre et sa corniche menant à l'autre village côtier Les Sablettes à quelques encablures, une atmosphère insupportablement désagréable. Outre la pollution que dégénère une condition routière digne d'un pare-choc contre pare-choc, l'allure routière de pas mal nababs et autres intouchables parmi la progéniture de l'élite politique nationale et celle de la nouvelle bourgeoisie, pose un réel danger publique. La richesse exubérante des uns aux gros bolides, ainsi que la circulation d'autres jeunes à bord de quads et de motos grosses cylindrées, sont les causes d'une insécurité routière à ne plus démontrer. Plusieurs enfants et même des adultes ont été victimes d'accidents de la circulation depuis le début du rush juilletiste. Un renfort policier dissuadera pas mal de comportements Abdelatif R., un résident de la petite ville, tout comme d'autres cadres habitants à Salamandre n'ont pas manqué de frapper à la porte de ‘Réflexions' pour se faire entendre auprès des autorités mais aussi par le maire de Mostaganem ainsi que Madame la wali. « Ce qui se passe chez-nous est intolérable. Pour que des voyous circulent sur des quads à longueur de la journée et jusqu'à une heure l'on ne sait si c'est avancée ou reculée de la nuit, cela est encouragé que par le laxisme de la police qui devait renforcer ses moyens et ses effectifs devant tout l'afflux que connait La Salamandre durant l'été. D'abord, un quad n'est pas un véhicule ordinaire. Il n'est pas destiné à circuler en milieu urbain avec tout le vacarme qu'il déclenche notamment la nuit ». La Salamandre est aussi devenue le lieu de prédilection de fêtards consommant l'alcool en roulant à bord de leurs véhicules. Sur la corniche et même au petit centre de la ville, les bouteilles de rouge, de whisky et autres apéros ainsi que les capsules de bière jonchent trottoirs et routes. Les équipes de nettoyage ont chaque matin que le bon Dieu fait, un sacré travail à faire. Mais cette condition d'incivisme est de telle ancrée que les rues de La Salamandre ne semblent point nettoyées. Moralité, un renfort de la police sur place avec des tournées non stop, viendra à bon escient corriger pas mal de comportements indignes d'une société censée être algérienne et non bohémienne.