Il n'y a plus de doute sur les ambitions d'Abdelaziz Belkhadem : Il veut devenir le président de l'Algérie ! Vainqueur des dernières législatives avec 218 sièges, le Secrétaire Général du FLN, ne cache plus sa volonté de prendre le contrôle de l'Etat. Cet enfant d'Aflou, qui est né le 8 Novembre 1945, rêve aujourd'hui de devenir président des algériens ? Avec un diplôme d'études supérieures en Lettres, Belkhadem a exercé plusieurs fonctions avant d'être propulsé à la tête du FLN. Inspecteur des finances en 1967, Professeur en 1968, Directeur adjoint des relations internationales à la Présidence de la République en 1972, élu député FLN de Tiaret deux fois, en 1977 et en 1982, élu vice-président de l'APN en 1988, président de l'APN en 1991, ministre des Affaires étrangères en 2000, ministre d'Etat représentant personnel du Chef de l'Etat en 2005, Chef du Gouvernement en 2006 et puis secrétaire général du FLN en 2004 après avoir éjecté Benfils et maintenant il veut devenir président de la république en 2014, sauf si Bouteflika décide de rester. Quand l'égo de Belkhadem est démesuré, la chose politique devient centrée sur sa propre personne, surtout après la victoire de son parti qui a remporté 218 sièges aux législatives. L'historique de l'ascension au pouvoir révèle l'opportunisme outrancier d'un homme, qui veut à tout prix arriver au sommet, afin de se prouver, qu'il ne peut être effacé et disqualifié aux yeux des redresseurs. Désormais, il avance frontalement, et avec calcul, en s'engageant dans la présidentielle qu'il brigue et veut être sous les feux des projecteurs, profitant de toutes les opportunités qui s'offrent à lui. A ce stade de l'ambition, ce pourrait-il que ses engagements guerriers et volontaristes rentrent dans cet objectif de domination de la scène politique après les législatives du 10 mai? Les observateurs considèrent que les élucubrations irascibles, qui ébrèchent par ses positions impopulaires et anti démocratiques, le socle même de la gouvernance, en suivant ses chimères prêtant ainsi le flanc à tout retour de manivelle. Le score réalisé par le FLN à l'occasion des législatives du 10 mai, serait monté à la tête le du secrétaire général Abdelaziz Belkhadem, qui voit en cette victoire, un tremplin pour la présidence qu'il convoite depuis le 9ème congrès. Selon les observateurs, cette nouvelle donne prédispose à une bataille qui n'est pas encore gagnée, ce qui n'empêche pas de donner à penser que les calculs politiques se dirigent vers cette option et que le chef de l'Etat n'est pas étranger à cette ascension. Dans ce contexte, chacun y va de sa lecture politique en ne manquant pas de relever que tout l'enjeu du scrutin était un test, et le début d'une conquête progressive de la magistrature suprême et que tout est parti d'un calcul du secrétaire général qui a su manœuvrer, pour s'inscrire dans cette optique, même si les luttes intestines qui ont secoué le FLN ont diminué de sa popularité. Cependant, cette soudaine montée au créneau des différents clans ou courants qui traversent l'ex-parti unique, ne semble pas inquiéter le patron du FLN, désigné à jouer les premiers rôles dans la succession à Bouteflika. Il est clair que Belkhadem veut prendre les devants, du fait qu'il y a un autre prétendant en la personne d'Ahmed Ouyahia qui n'a pas l'intention de laisser le champ libre à ce dernier. A la faveur de cette nouvelle donne politique, les enjeux soulèvent des maintenant les questions de la succession. Pour le secrétaire général du FLN, la voix est libre après qu'il soit sorti renforcer de la bataille des législatives, et n'a jamais caché ses prétentions présidentielles. Il apparait aujourd'hui que la levée de bouclier des redresseurs, n'a pas eu d'effets escomptés, à savoir fragiliser et discréditer le secrétaire général, et que toutes les tentatives ont échoué du fait qu'il a réussi à s'imposer, malgré qu'il ait été accusé de fricoter avec les islamistes. Pour ce qui est des dinosaures du parti, ces derniers jurent de mettre fin aux ambitions de Belkhadem et à ce propos, les ténors du FLN, ont rappelé que ce dernier avait dévié de la ligne tracée par le parti et qu'il n'avait pas la carrure d'un chef d'Etat. La victoire, aux législatives semble ouvrir au secrétaire général du FLN le chemin à la prochaine présidentielle, qui veut utiliser toutes les options, d'où la mise en garde d'Abdelaziz Ziari, contre les tentatives de déviation du FLN de sa ligne nationaliste au profit du courant islamiste. L'ancien instituteur d'Aflou désormais voit plus grand, et veut jouer la carte des islamistes pour arriver au pouvoir, seulement il est invraisemblable que les redresseurs et les militants du FLN laissent faire et acceptent tout changement d'orientation idéologique. De ce fait il semble que la guéguerre au sein du parti n'est pas tout à fait terminée ce qui prédit d'une lutte sans merci surtout que Belkhadem vient de dévoiler ses ambitions. Il semble y croire pour se poser une autre question pourquoi maintenant ? Alors que les présidentielles sont en 2014.