L'instruction de Belkhadem adressée, le 10 octobre dernier, aux militants de base du FLN les exhortant à s'impliquer dans la préparation du VIIIe congrès bis dans un esprit d'unification des rangs a fortement déplu au mouvement dit des “redresseurs libres”. Le reproche formulé à l'endroit d'Abdelaziz Belkhadem, en sa qualité de président de la commission nationale de préparation du VIIIe congrès bis du FLN, est toujours le même : en l'occurrence, de s'engager dans la préparation du VIIIe congrès bis du FLN avec la présence au sein de cette commission de préparation d'éléments ayant soutenu Ali Benflis, l'ancien secrétaire général du parti et ex-candidat à la présidentielle du 8 avril dernier. “Le communiqué de Belkhadem se caractérise par son opacité et ses faux-fuyants parce que même s'il a reconnu la nécessité d'aller à un dialogue transparent, il continue néanmoins, à maintenir au sein de cette commission ceux qui ont porté atteinte au parti, aux symboles de l'Etat à travers des chaînes étrangères”, lit-on dans le communiqué d'hier. Les “redresseurs libres”, tout en ignorant le travail accompli par les sous-commissions de préparation du congrès depuis quatre mois, exigent également de Belkhadem d'établir d'autres paramètres dans le choix des membres devant composer la commission de préparation du congrès. L'autre reproche des “redresseurs libres” adressé au président de la commission de préparation du congrès est sa précision que le prochain congrès du FLN sera “le huitième”. Les “redresseurs libres” disent avoir remarqué, à ce propos, que “l'appellation du congrès réunificateur a été remplacé par le VIIIe congrès”. “Est-ce par volonté politique ?” s'interrogent-ils tout en se demandant “si on va aller vers un huitième congrès bis ou un véritable congrès réunificateur ?” Ceci étant dit, les “redresseurs libres” appellent Belkhadem “à la sagesse, au discernement et au courage politique par l'ouverture d'un dialogue sérieux, transparent et sans exclusion à toute aile du parti puisqu'il revendique une unification des rangs du FLN”. L'agitation des “redresseurs libres”, téléguidée, faut-il le souligner, par certains ministres FLN à l'exemple de Amar Tou, ministre des Postes et des Technologies de la communication, fera-t-elle long feu ? Par ailleurs, le FLN émigration a annoncé, à travers un communiqué transmis, hier, à notre rédaction, l'installation de la commission de préparation du congrès. Cette structure, est-il précisé, est composée des membres “du conseil du FLN de France élargie à des militants des structures de bases implantées dans les différentes régions de France”. N. M.