Selon des sources concordantes, la direction générale de la Sonatrach a ordonné l'ouverture d'investigations concernant les diplômes universitaires de la majorité de ses cadres qui ont été embauchés par la Sonatrach durant les dix dernières années. Cette instruction a été adressée à tous les complexes en activité au niveau de la zone industrielle d'Arzew comme dans d'autres zones à travers le pays. Selon les mêmes sources, les investigations ont dévoilé que plusieurs personnes ont falsifié leurs diplômes universitaires pour occuper des postes de responsabilité à la Sonatrach. Suite à cette directive, le service des ressources humaines de la Sonatrach a demandé à plusieurs cadres de ramener leurs diplômes afin de vérifier que ces documents ne sont pas falsifiés. Il est à rappeler, qu'il y a 5 mois de cela, un cadre de la Sonatrach fut soumis à une enquête après qu'il s'est avéré qu'il a occupé son poste injustement pendant dix ans sans aucun problème. Cette affaire n'est pas passée inaperçue puisqu'elle a engendré plusieurs investigations au niveau de la zone industrielle d'Arzew, suite auxquelles, plusieurs cadres de la Sonatrach ont été inculpés, après que ces derniers aient occupé des postes au niveau d'infrastructures de cet important complexe industriel. Il est à noter que la Sonatrach, supposée être la société la plus transparente, la plus fiable et la plus loyale en Algérie, au vu de ses recettes en devises qu'elle génère et sa réputation internationale, a été éclaboussée par le scandale de l'affaire John Crane, il y a 5 ans de cela, après que des hauts cadres du groupe Sonatrach, aient conclu des marchés non conformes à la réglementation, principalement avec l'entreprise «John Crane», spécialisée dans la fabrication mécanique dans les domaines pétrochimiques et pétroliers. 27 cadres ont été limogés ce qui a poussé l'entreprise à remplacer les cadres licenciés par d'autres nouvellement recrutés. Les syndicalistes de plusieurs unités industrielles de la Sonatrach ont farouchement dénoncé ces promotions anarchiques, qui ont touché les cadres qui avaient des liens étroits avec le ministre de l'époque Chakib Khalil.