Plus de cinquante migrants africains sont morts en mer Méditerranée en tentant de rejoindre l'Italie depuis la Libye. Après quinze jours de dérive, une seule personne a survécu. L'ONU s'interroge sur l'absence de secours lors de la traversée. Depuis le début de cette année, quelque 170 personnes sont mortes en empruntant le même trajet. Cinquante-cinq migrants, essentiellement des Erythréens mais aussi des Somaliens, sont morts de faim, de soif et de fatigue en pleine Méditerranée. Tous se trouvaient à bord d'un canot gonflable, sans eau et sans nourriture. Lorsque le bateau avait presque atteint la côte italienne, des vents violents l'ont éloigné et, progressivement, le bateau s'est dégonflé. Le calvaire a duré quinze jours. Abbès Settou, un Erythréen âgé de 25 ans, est le seul survivant de cette tragédie. Il a été retrouvé et secouru par des pêcheurs tunisiens en état de déshydratation avancée, accroché à la carcasse du bateau et à un jerrycan. Les pêcheurs tunisiens l'ont ensuite remis aux garde-côtes qui l'ont hospitalisé à Zarzis, dans le sud-est de la Tunisie. C'est lui qui a raconté cette tragédie à des membres de l'agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) qui étaient sur place. Le HCR, citant ce survivant, a également précisé qu'à son arrivée, il ne savait pas « S'IL ETAIT EN VIE OU SI C'ETAIT UN REVE », selon ses propres mots. Trois membres de sa famille figurent parmi les disparus..