Hier vers 9h 30 mn du matin, un autre accident de la circulation a eu lieu juste à la sortie ouest du pont du Cheliff, où un camion à benne de marque Hino a percuté de plein fouet un véhicule léger de marque Renault express lui causant de forts endommagements, le conducteur a été grièvement blessé à la tête il a été évacué illico presto vers les urgences de l'hôpital de Mostaganem. Peu de temps après ce drame les habitants du douar « Djelailia» ont immédiatement réagi à la série d'accidents qu'a vécu ce tronçon, à forte circulation routière, de la RN 11 en bloquant la chaussée à l'aide de troncs d'arbres, de grosses pierres et de pneus brûlés. Un jeune homme, âgé d'une trentaine d'année, nous a exprimé la fureur des habitants qui a atteint le ras le bol. Il nous a déclaré qu'ils assistent impuissants au massacre, presque quotidiennement depuis le début du mois de juillet, causé par des chauffards indélicats. Depuis vendredi dernier, on a enregistré trois accidents, qui ont causé un décès (dans l'après midi d'avant-hier) et 2 blessés graves dont l'un, un jeune homme natif du douar, et actuellement en état comateux au niveau du CHU d'Oran. Après deux heures de blocage, et suite aux tractations menées par les éléments de la gendarmerie nationale avec quelques sages parmi manifestants, les habitants en colère sont revenus à de meilleurs sentiments et la situation a été finalement débloquée. Une opération d'installation de ralentisseurs en bitume a été immédiatement enclenchée en attendant la construction d'une passerelle pour piéton afin de relier les deux cotes de la route. Ce douar Djelailia, situé le long de la rivière du Chélif est dépendant territorialement de la commune de Benabdelmalek Ramdane, comporte pas moins d'une soixantaine de familles. Ils nous ont exprimé l'état de marginalisation dans lequel ils vivent depuis des années. Une bonne partie dur douar n'est pas raccordée au réseau d'AEP, pourtant ils sont juste à côté de la station de traitement des eaux du Chélif. Plusieurs familles ne bénéficient pas du branchement au réseau électrique. Chaque jour, les écoliers traversent, avec risque et crainte, la RN 11 pour rejoindre l'école primaire sise de l'autre côté de la chaussée d'où ils demandent la mise en place pour passage piétons pour préserver la vie de leur progéniture. Faute de transport scolaire, les collégiens et lycéens déboursent chaque jour la somme de 30 dinars pour rejoindre le chef lieu de la commune de Abdelmalek Ramdane.