Incroyable mais vrai, avec les temps qui courent et les mutations sociales qui s'imposent devant les rudes traditions où l'expression de refus, se traduit par des réactions inattendues et combien scandaleuses avec de néfastes conséquences sur le tissu social, et cela vient de faire le grand évènement à Takhemaret. En effet, le mercredi 29 août 2012, tard dans l'après-midi, un jeune-homme âgé de 30 ans, résidant dans la commune de Takhemaret à quelques 100 km du chef-lieu de wilaya de Tiaret, s'est isolé dans un lieu loin de son domicile et loin des yeux et des regards, est passé à un acte des plus inexplicables, et usant d'une lame, il s'est coupé l'organe génital. Tout en sang, des membres de sa famille pris par la panique, ont cru qu'il s'agissait de quelconque agression, alors que les préparatifs du mariage de ce jeune allaient bon train, mais devant cette scène de panique, tout a tourné au drame et l'information a fait le tour de la région. Partout dans les ménages, on parlait de ce jeune qui voulait mettre fin à ses jours, avec une forme d'expression des plus insolites. Se couper l'organe génital pour signifier à la société le refus du mariage est plus explicite, le refus de la famille choisie. La scène d'horreur a suscité une violente réaction sociale où l'ironie se marie aux insultes et aux injures, le tout nageant dans la stupéfaction et la surprise. Personne ne s'attendait à cet acte immonde et crapuleux, prohibait par notre clémente religion et toutes les religions du monde. C'est vraiment une première dans les annales des tentatives de suicide ; et ne laissant pas ce jeune otage à la douleur, les membres de la famille l'ont évacués d'urgence à l'hôpital « Ibn Sina » de Frenda, et vu la gravité des blessures, le jeune a été transféré à l'EPH « Youcef Damerdji » de Tiaret, et bienheureusement, l'équipe du bloc opératoire a manifesté une grande volonté et un sérieux indescriptible pour sauver ce jeune, qui pris par une crise de démence, s'est amputé l'organe génital sans, peut-être mesurer les conséquences. A 19h, l'intervention chirurgicale a été réussie, apprend-on auprès de M. Mokrane, directeur d'EPH qui ajoute : « Nous avons mobilisé une grande équipe de chirurgiens, de psychologues, d'urologues et d'infirmiers pour sauver ce jeune, qui a osé amputer l'organe génital, et actuellement il est avec les psychologues pour mieux cerner ce phénomène. Le jeudi 30 août, le jeune a été transféré à l'hôpital psychiatrique de Tiaret, et à ce niveau, le docteur médecin traitant nous dira : « Nous essayons de comprendre les origines psychiques de cet acte. C'est une automutilation ».