Le syndicat national des corps communs et des travailleurs professionnels de l'éducation entamera, du 16 au 18 septembre, une grève nationale pour faire entendre ses revendications. Cette grève constitue un test pour le nouveau ministre de l'Education, Abdelatif Baba Ahmed, nommé la semaine dernière. Cette première confrontation avec la contestation dans le secteur de l'éducation sera déterminante pour Baba Ahmed, qui aura à gérer la grève et les revendications du syndicat. Son prédécesseur, Boubekeur Benbouzid, a souvent usé de menaces et de sanctions. Le nouveau ministre privilégiera t il le dialogue ? À noter que cette organisation syndicale représente, entre autres, les agents de l'administration, les travailleurs du service informatique et les agents de sécurité. Elle exige la révision de leur statut, de leur régime indemnitaire validé en conseil des ministres en février 2012 et l'intégration des corps communs dans le secteur de l'éducation. Elle réclame également la généralisation de la prime de rendement à 40 % au lieu de 30 %, une revalorisation du salaire de base pour les travailleurs et la prime du Sud. Le syndicat rappelle que ses revendications n'ont toujours pas été prises en charge. Il accuse certaines organisations syndicales d'utiliser les 130 000 travailleurs du secteur pour faire pression sur la tutelle en vue d'atteindre des objectifs personnels.