Les éléments de la brigade économique et financière, relevant de la sûreté de la wilaya d'Oran, ont procédé, ces derniers jours, à l'arrestation du chef de service de la comptabilité et des finances du centre hospitalo-universitaire d'Oran (CHUO), ainsi que 03 autres personnes du même hôpital, pour leur implication dans une affaire de détournement de fonds, apprend-on de sources officielles relevant du CHU d'Oran. En effet, et d'après notre même interlocuteur, cette affaire a éclaté lors du mois sacré de Ramadhan, quand des proches de certains patients admis à l'hôpital d'Oran ont manifesté leur mécontentement concernant les repas servis aux malades de l'hôpital d'Oran, et qui les ont qualifié de « nourriture pour chien ». Les proches de ces patients ont, cependant, déposé une plainte au niveau de la direction de la santé, de la population et de la réforme hospitalière, de la wilaya d'Oran, qui a envoyé un télégramme au ministère, afin de prendre les mesures nécessaires. Les hauts responsables du ministère, et à leur tête l'ex-ministre de la santé Djamel Ould Abbes, a décidé de dépêcher une commission d'enquête, afin d'amener des éclaircissements sur cette affaire, surtout que le ministère avait débloqué un budget spécial pour la restauration des patients lors du mois sacré de Ramadhan. Arrivée sur place, et après quelques semaines d'investigation, en collaboration avec la brigade économique et financière de la sûreté de la wilaya d'Oran, les membres de la commission de l'enquête et les policiers sont arrivés à ramener des éclaircissements sur ce grand détournement d'une somme qui a dépassé, selon notre même source, les 300 millions de cts, avec la complicité du chef de service de la comptabilité et des finances du CHU d'Oran, ainsi que 03 autres employé de l'hôpital d'Oran. Ils ont, donc, été appréhendés et présentés devant le procureur de la République, près le tribunal correctionnel de la cité Djamel Eddine, qui a ordonné la mise sous mandat de dépôt du chef de service et un de ses complices, alors que les 02 autres ont bénéficié de la liberté provisoire, pour détournement de fond. L'affaire est, de nos jours, en instruction, et suit son cours pour essayer d'arrêter d'éventuels autres impliqués.