Le logement LSP continue de faire parler de lui. Hier, ce sont près d'une centaine de citoyens qui ont bloqué la route à la cité Akid Lotfi, à proximité de la direction du FNPOS, en protestation contre le retard accusé pour la réception de leurs logements. Tôt le matin, les acquéreurs ont placé des pierres et des planches en bois bloquant ainsi la circulation des voitures et manifesté leur colère contre le laxisme des autorités locales quant à leur problème qui dure depuis plus d'une décennie. Leur protestation s'est déroulée dans le calme en présence des forces de l'ordre qui se sont déplacées sur les lieux pour veiller à l'ordre public et éviter tout dérapage. Jusqu'aux environs de midi, les protestataires ont fait le pied de grue devant leurs immeubles non achevés mais habités par leurs propriétaires afin d'attirer l'attention des autorités locales sur leur situation. Pour la genèse, il s'agit du projet des 316 logements dont les bénéficiaires ont déposé leurs dossiers en 2001 auprès d'un promoteur privé pour l'acquisition d'un LSP dans les délais prescrits. Hors, plus d'une décennie après, ces logements ne sont toujours pas réceptionnés. Ce qui a aggravé la situation est le décès du promoteur en 2006, laissant ainsi le chantier à l'abandon et les bénéficiaires livrés à leur sort. Après plusieurs démarches auprès des autorités locales et des lettres adressées au wali d'Oran, il a été décidé le retrait du projet au promoteur privé et le transférer aux domaines publics. Selon le représentant des acquéreurs, «c'est à l'OPGI que devait être confié le projet pour son achèvement mais jusqu'à présent, rien n'a été fait. Nous ne savons pas si l'Office de promotion immobilière a été chargé de finir les travaux ou pas». Ne voyant rien venir, les acquéreurs ont décidé en 2009 de s'installer dans les logements qui manquaient de toutes les commodités pouvant assurer une vie descente. Sans eau, ni électricité, ni sanitaires, ni véranda dans les escaliers, ni ascenseurs, ni carrelage, ni revêtement des murs, ces logements ont été habités par leurs propriétaires dans un état lamentable, nous ont confié des bénéficiaires hier.