Las d'attendre une intervention des autorités locales, pour régler leur problème qui dure depuis presque une décennie, les acquéreurs des 316 logements LSP de Haï Akid Lotfi, à Oran-est, interpellent le président de la République. Dans une lettre adressée au président de la République, les bénéficiaires dénoncent le «laxisme des services concernés», notamment ceux chargés du suivi de ce projet et ont appelé le premier magistrat à diligenter une commission pour un constat de visu. Selon le président de l'association «Horizon bleu», qui représente les acquéreurs, sur les 316 logements programmés en 2001, seuls 160 logements ont été réalisés. «Il est inconcevable qu'un projet qui accuse un retard aussi conséquent ne suscite pas de réaction de la part des autorités et plus particulièrement les instances chargées du secteur de l'habitat», souligne le président de l'association. Ce dernier rappelle que les 360 logements LSP, inscrits dans le cadre du programme des 1 million de logements, avaient donné espoir à ces familles d'avoir un logement décent. «Tous ces acquéreurs ont versé des sommes importantes, mais dix ans après il n'ont toujours pas bénéficié de leur logement. Même au sein des 160 familles qui ont pu acquérir leur logement, certains ont dû entamer d'importants travaux de finition avec leurs propres moyens car les logements n'étaient pas complètement achevés», assure le même interlocuteur. Ce dernier indique que les choses ont empiré en 2006 lorsque le promoteur chargé du projet est décédé alors que pour certains logements, les travaux venaient juste de démarrer. «Depuis, c'est le flou total et la majeure partie des acquéreurs ne savent plus à quel saint se vouer. Certains bénéficiaires ont perdu tout espoir avec l'arrêt des travaux. Nous avons la sensation d'être marginalisés et oubliés par tous», assure le même représentant des familles qui affirme que les démarches entreprises jusque-là auprès des responsables et des services concernés n'ont rien donné. «Chaque fois, on nous répète le même refrain à savoir qu'il s'agit d'un problème entre les bénéficiaires et le promoteur. Pourtant il y a bien quelqu'un en charge de ce dossier, puisque dans d'autres wilayas des problèmes similaires ont été réglés», ajoute le président de l'association. Pour conclure, ce dernier affirme qu'en attendant, les acquéreurs ont décidé de déposer plainte contre «tous les services concernés par ce projet et qui n'ont pas daigné intervenir».