La ministre française déléguée chargée de la Francophonie, Yamina Benguigui, en visite à Alger, a déclaré vendredi que la future visite du président français François Hollande en Algérie serait "le point de départ d'un dialogue" entre les deux pays, a rapporté l'agence APS. La visite de M. Hollande n'est pas anodine. Elle sera le point de départ d'un dialogue entre l'Algérie et la France", a fait remarquer Mme Benguigui lors d'une conférence de presse. Concernant le passé colonial de la France en Algérie, obstacle de toujours entre les deux pays, Mme Benguigui a reconnu que l'histoire était "douloureuse", soulignant toutefois que "nous devons réfléchir comment nous pouvons avancer ensemble et le rapprochement doit se faire des deux côtés"."On ne mettra jamais de croix sur le passé colonial et d'ailleurs ce n'est pas la volonté de M. François Hollande, pour qui la visite en Algérie pèse lourd", a-t-elle indiqué.Mme Bengugui a également évoqué la loi française du 23 février 2005, qui a glorifié le colonialisme."Les discours sur les bienfaits de la colonisation ont été très violents et très vexatoires, même au regard des Français, et ont même ralenti ce qui était en marche dans le cadre de la coopération entre les deux pays", a déploré la ministre.En outre, elle a salué la convergence entre Paris et Alger sur la façon de faire face à la crise dans le nord du Mali.Elle a qualifié d'"initiative favorable" la proposition, dont fait part le ministre délégué algérien chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, lors de leur entretien jeudi, concernant la tenue d'une réunion des douze pays amis du Mali en marge des travaux de l'Assemblée générale des Nations unies.Le président Hollande devrait visiter l'Algérie avant la fin d'année.