Forte d'un capital d'expérience dépassant largement la vingtaine d'années au sein du monde de la santé publique, Mme Ouaddah Yagoubia directrice de l'établissement hospitalier « Ernesto Che Guevara », vient de réussir son pari, celui de redorer le blason terni d'un hôpital, jadis de bonne réputation et connu à l'échelle national. Depuis son ascension au poste de directrice, elle n'a pas baissé les bras pour effacer l'étiquette collé par l'ex-ministre de la santé et de reforme hospitalière, M. Ould Abbas, celle d'un dépotoir où rien n'allait et où tout manquait. Travaillant d'arrache-pied de 07 heures du matin à 22 heures du soir et grillant souvent ses week-ends pour être encore à l'hôpital, la directrice a fini par redresser la barre de cet hôpital qui s'enlisait dans sa saleté et son endettement. Apres presque 04 années, l'établissement hospitalier public respire la bonne santé financièrement la propreté qui lui faisait tant défaut. Aujourd'hui, l'hôpital se gère dans la totale transparence et semble devenir une maison de verre, Mme Yakoubia (comme elle préfère se faire appeler) implique tous se partenaires pour la gestion de l'établissement, elle ne décide de rien et ne tient nullement à imposer ses décisions. Les ruptures du stock de médicaments et des vaccins ne sont de mauvais souvenirs qui ont marqué l'année 2011 par de très fortes pénuries en produits médicamenteux. Le traitement contre la tuberculose est disponible et aucun malade ne se plaint à présent, ainsi que les malades admis au service d'oncologie où ils reçoivent quotidiennement leur traitement pour les soulager un tant soit peu. Quant à l'aménagement du bloc opératoire, les travaux avancent et sa réalisation tire vers la fin selon les normes requises par l'organisation mondiale de la santé, il comportera 05 salles et sera équipé avec un matériel de pointe et de haute technologie. Le reste des services hospitaliers fonctionne convenablement, et seule l'absence d'un spécialiste en cardiologie demeure un léger handicap pour les malades souffrant de troubles cardiaques. Quant aux moyens de transport, l'hôpital souffre d'un manque de camions pour le transport des marchandises et de matériel, l'unique et ancien camion (de 20 ans d'âge) ne parvient plus à répondre aux pressants besoins pressentis en matière de transport par l'établissement. Selon la directrice, les problèmes qui se dressaient partout, se résolvent l'un après l'autre avec l'implication et la participation de ses proches collaborateurs. Ensemble, ils ont fini par mettre la main à la pate et ont décidé d'un commun accord pour relever le défi et offrir de nouveau à l'établissement hospitalier son image de marque qui lui manque tant et faisait de lui un hôpital régional où les malades affluaient de toutes les villes de l'ouest.