Le tribunal correctionnel d'Arzew a statué au courant de cette semaine sur une affaire reliée à la dilapidation de deniers public de l'entreprise « Sonelgaz » auprès d'une agence d'Arzew. Dans cette scabreuse affaire de détournement, il a été poursuivi trois employés, les dénommés (HM), caissier, (BA) responsable des études, et (TN) attaché commercial auprès de l'agence. Le procureur général dans cette affaire a requis une peine d'emprisonnement de deux ans ferme, et une amende de 200 milles centimes à l'encontre des trois inculpés. Le jugement de cette affaire a été renvoyé par le tribunal à la semaine prochaine. Le trou financier a été découvert au mois de mars 2008, suite à une lettre anonyme adressée à la direction régionale de la Sonelgaz, faisant allusion à la qualité du détournement financier au niveau de l'agence d'Arzew. Suite à cette information, une équipe experte a été dépêchée en vue de procéder à une large et approfondie enquête, suite à laquelle d'ailleurs il a été trouvé et confirmé la faille financière. L'enquête a aussi révélé que le chef de caisse auprès de cette agence Sonelgaz ne procédait pas à l'enregistrement des factures et des bons sur le micro, et surtout les versements temporaires qui étaient la cause principale du vol. D'après les déclarations de l'inculpé (HM), ce dernier a été employé au service des recettes, en qualité de chef de dépôt à la période allant entre 2006 et 2007. Il déclara qu'il effectuait quotidiennement toutes les opérations financières sans encombre et sans la moindre faille ou différence, à l'exception du report de l'enregistrement des différentes opérations de versement sur le micro vu le manque de temps qui ne le permettait pas de le faire instantanément, et d'un autre coté l'état de santé très fragile. Selon l'enquête il a été découvert pour un montant de 140 millions de centimes non enregistré sur micro en 2007, suivie de 49 millions au mois d'aout de la même année. Quant au second inculpé (BA), ce dernier a déclaré qu'il avait secondait le chef de caisse suite à l'arrivée de la commission d'enquête par simple décision verbale pour faire face à l'attente des clients. Pour ce qui est du troisième coupable(TN), a confirmé par ses déclarations qu'il n'a aucun lien avec l'argent et que son collègue (le premier inculpé) n'a à aucun moment failli à sa mission, son rôle consistait au suivi et à la maitrise des opérations de versements. A l'audience, les témoins ont souligné le contraire, ce qui avait poussé de nouveau l'inculpé (BA) à dire qu'il avait aidé le chef de dépôt au remplissage des investissements. Suite au débat à l'intérieur de l'audience, il a été démontré que l'inculpé (HM) a été installé au poste de chef de dépôt principal par une décision verbale, sans le moindre PV d'installation. De son coté la défense de la partie civile a plaidé en mettant en exergue la gravité de l'acte, tout en collant la responsabilité sur le dos de l'inculpé (HM) principal veilleur sur la caisse, qui devait assainir quotidiennement toutes les opérations financières en les enregistrant sur micro, alors qu'il s'est contenté de s'éterniser dans d'autres opérations telles que les versements par tranche, avant de conclure, la défense de Sonelgaz a ajouté que l'argent versée servait à couvrir le trou financier notamment dans la période de vérification, en demandant un dédommagement de 9 millions 511 milles et 992 Da, et 20 mille Da supplémentaire pour le préjudice encourue à l'entreprise. Quant à la défense de l'inculpé (HM) a axé sa plaidoirie sur le fait que la direction régionale de Sonelgaz a sacrifié son mandant en voulant lui faire coller la responsabilité du trou d'argent, alors que la faille à 95 % existait bien avant 2004, ce qui explique d'autres coupables dans cette affaire. La défense a ajouté dans sa plaidoirie que le rapport d'expertise ne mentionne pas la différence du montant propre à la période de responsabilité de l'inculpé, mais englobe toute la faille afin de la coller sur le dos de ce dernier. Le rapport d'expertise ne mentionne pas la manière ni la façon, ni les causes du détournement, mais il s'est contenté de dire qu'il y'a un déficit depuis 2006. Avant de conclure, la défense a mis en évidence par une plaidoirie éloquente l'anarchie qui sévissait à l'intérieur de cette agence, notamment après avoir entendu les déclarations frappantes d'un témoin qui travaille en tant que chauffeur dans cette entreprise, et vue l'anarchie qui régnait, même ce dernier était appelé quelques fois au destinée de la caisse alors qu'il n'avait aucun lien avec cette responsabilité. Quant aux deux autres inculpés, leur défense a plaidé pour leur innocence et expliquant qu'ils ne sont pas coupables et qu'il n'a aucune preuve qui concoure à leur inculpation.