Les autorités syriennes ont dressé, dans une lettre adressée à l'ONU, la liste de 142 jihadistes venus de 18 pays, tués alors qu'ils combattaient avec les rebelles, selon le quotidien syrien Al Watan, proche du pouvoir. Parmi eux figurent 47 Saoudiens, 24 Libyens, 10 Tunisiens, neuf Egyptiens, six Qatariotes, et cinq Libanais. Il y a aussi onze Afghans, cinq Turcs, trois Tchétchènes, un Tchadien et un Azéri. Cette liste envoyée mi-novembre aux Nations-Unies détaille le noms, la date et le lieu du décès de chaque combattant. "La plupart sont des jihadistes (islamistes radicaux) appartenaient déjà à Al-Qaïda ou ils ont adhéré au réseau après leur arrivée en Syrie", assure le journal, précisant que les combattants étaient entrés en Syrie à partir de la Turquie ou du nord du Liban. La plupart de ces islamistes radicaux ont été tués dans les provinces d'Alep (nord), Homs (centre), Idleb (nord-ouest), Deir Ezzor (est) et Hassaké (nord-est), précise al-Watan. Damas qualifie de "terrorisme" la révolte lancée en mars 2011 contre le régime du président Bachar al-Assad, qui a tenté de l'écraser par la force mais se trouve désormais engagé dans un véritable conflit. Le pouvoir ne cesse d'accuser Ryad, Doha et Ankara d'armer, de financer et d'abriter les rebelles. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui s'appuie sur un réseau de militants et de sources médicales civiles et militaires, plus de 40.000 personnes ont été tuées en 20 mois de violences en Syrie.