Les bastions rebelles en Syrie étaient de nouveau la cible vendredi de raids aériens et de l'artillerie des troupes du régime, au lendemain de la condamnation par le Conseil de sécurité de l'ONU du bombardement syrien meurtrier d'un village turc frontalier. Alors que le risque d'un conflit entre les voisins syrien et turc est pour le moment écarté, l'armée turque a néanmoins renforcé sa présence dans le village d'Akçakale, touché mercredi par des obus syriens qui ont tué cinq civils et provoqué des représailles militaires de la Turquie. En Syrie, en proie à un conflit armé qui a fait plus de 31 000 morts en près de 19 mois, les chars et l'aviation du régime de Bachar al-Assad ont fait subir au quartier de Khaldiyé dans la ville de Homs (centre) son plus intense bombardement en cinq mois, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Des renforts de l'armée ont encerclé le quartier visé également par des frappes aériennes, a précisé l'OSDH. «C'est la première fois que l'armée utilise des avions de combats à Homs», troisième ville du pays, a déclaré le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Selon d'autres militants, l'armée utilise des MIG de fabrication russe sur Khaldiyé où des explosions secouent le secteur. L'armée tente de prendre d'assaut la vieille ville de Homs où sont retranchés les insurgés. Ailleurs dans le pays, l'armée a continué à bombarder des bastions rebelles dans les provinces de Deir Ezzor (est), Deraa (sud), Idleb (nord-ouest), Damas, Lattaquié (ouest) et Alep (nord), a ajouté l'OSDH en faisant état de combats entre rebelles et soldats dans ces zones.