Mostaganem- Ouled Boughalem Fin de conflit à l'APC : la montagne qui a accouché une souris Durant plus de deux mois, l'APC d'Ouled Boughalem a vécu une situation de blocage effective dans la mesure où cinq élus, parmi les 09 composants l'assemblée populaire, ont refusé d'assister aux séances de délibérations programmées pour débattre et approuver le budget supplémentaire de l'année en cours. Le groupe des « cinq » ; affiliés tous au FLN ; affichant une opposition farouche au premier magistrat de la commune ont exigé le départ imminent du 1° vice-président d'obédience RND et le remaniement de la composante de l'ensemble des commissions de l'assemblée. Devant le niet affiché par le P/ APC, vainqueur des dernières élections locales sur la liste du RND, et l'intransigeance de ses opposants à céder un iota à leurs revendications, tous les médiations entrepris et par les notables et par le chef de la daïra ont été voué à l'échec, la situation semblait s'acheminer vers un blocage qui va durer dans le temps et qui aurait de lourdes conséquences sur le bon fonctionnement des affaires de la collectivité. Contre toute attente, le conflit a vu un dénouement heureux, mais étrange aux yeux de la classe politique locale, au cours d'une assemblée extraordinaire tenue au cours de la matinée d'avant-hier mardi au siège de la mairie. En effet, il a été procédé au remplacement du 2° vice-président, M. L. Sebai, qui avait déposé sa démission de l'exécutif avant le début de la crise, par son collègue de la même formation politique (FLN), M. B. Ghalem, ainsi que l'approbation sans débat du budget supplémentaire de l'année en cours. Au début de la crise, le groupe dissident était animé par la volonté de bousculer la main mise du parti rival (le RND) sur la gestion des affaires de la commune. D'après les confidences de quelques élus de l'opposition, les « cinq » ont juré sur le livre saint pour aller jusqu'au bout de leur stratégie jusqu'à ce leurs vœux soient satisfaits. Mais au cours de la réunion, ce fut le coup de théâtre inattendu. Deux élus du bloc des « cinq » ont voté favorablement en faveur de la proposition du maire qui consiste à remplacer le 2° vice-président par l'un de ces deux élus qui ont changé de camp. La proposition est passée comme une lettre à la poste. Devant le coup fatal reçu par les opposants qui deviennent subitement une minorité après le ralliement de deux de leurs collègues aux thèses du maire, la fin programmé à la crise est définitivement approuvée. La tournure du feuilleton n'a pas surpris les quelques observateurs très au fait des coulisses de l'hôtel de ville, puisque c'est la logique de la politique où il n'ya ni ami éternel ni ennemi éternel, il n'ya que le profit qui compte. Il semble que le clan du maire excelle dans la maitrise des manœuvres de coulisses en réussissant à noyauter le groupe contestataire ce qui lui a permis d'imposer ces choix et court-circuiter ses opposants les plus radicaux, unis au tour des deux élus ex- P/APC, au sein de l'assemblée. D'après les déclarations des opposants déçus par la fin de leur démarche, ils admettent amèrement leur échec en affirmant qu'ils n'ont perdu qu'un round d'une bataille qui s'annoncerait houleuse et révélatrice dans les jours à venir. Abdelwahab Adda