Après la dernière distribution des 210 logements à Ain El Turck, qui a fait couler beaucoup d'encre, les citoyens continuent de se poser mille et une questions sur le sort des 23 logements qui étaient destinés aux personnes qui ont été exclues par la commission de wilaya. Les discussions vont bon train, sur le devenir de ce quota... Vont-ils être remplacés par d'autres demandeurs ? Vont-ils être donnés à d'autres bénéficiaires hors de la daïra ? Y'aura-t-il un recours «du recours», pour les radier de la première liste, vu que quelques uns jurent par tous les saints, qu'ils n'ont jamais bénéficié d'aucune aide de l'Etat ? Autant de questions posées par les riverains de cette commune balnéaire. Sans oublier que lors de cette dernière opération de distribution de logements sociaux à Aïn El Türck, les citoyens ont réclamé plus de transparence sur le sort des 197 logements CNEP livrés depuis belle lurette, et qui sont devenus depuis, un lieu inhabitable et menaçant ruine. Ils réclament l'intervention des hautes autorités de l'Etat, pour faire aboutir leur transfert vers le social. A Bousfer, selon certaines sources, les 220 logements sis au village Felloucene, vont bientôt être distribués; un problème de plus, dans une commune qui vient tout juste de retrouver sa sérénité, après les derniers évènements des élections locales. A Mers El Kébir, les citoyens attendent impatiemment, la fin du chantier des 150 logements en construction à Hai Ouarsenis. La daïra d'Ain El Turck a également bénéficié, au cours de l'année précédente de 1.000 logements, inscrits dans le cadre du programme supplémentaire de réalisation de 13.000 logements sociaux au profit de la wilaya, avec 650 logements consacrés à la seule commune d'Aïn El-Turck, 150 logements pour celle de Mers El-Kébir, alors qu'El-Ançor et Bousfer ont reçu des quotas de 100 logements chacune rappelle-t-on. Il est à noter, que les conditions d'éligibilité à un logement social ont été revues, pour permettre aux couches moyennes de postuler à cette formule. Le plafond de salaire exigé, pour prétendre à un logement social a été rehaussé de 12.000 DA à 24.000 DA. L'ancienneté de la demande et le nombre d'enfants figurent, entre autres, parmi les conditions exigées. Notons, que la satisfaction de l'ensemble des postulants dans cette daïra, s'avère être une mission difficile pour les responsables locaux. Et ce, en raison de la forte demande, qui s'élève à des milliers de dossiers, déposés pour des quotas qui restent insuffisants. Notre source indique encore, que tenter de répondre aux besoins de la population, estimée à plus de 82 mille âmes, n'est pas chose aisée. D'autre part, les bénéficiaires, ayant souscrit auprès de l'Office de Promotion et de Gestion Immobilière (OPGI), dans le cadre de la formule LPA, verront leurs dossiers affectés, une fois les logements réalisés, soit dans 18 mois, a annoncé le directeur général de l'Office. Il a été aussi déclaré, que sur le nombre de 1.400 unités, un quota de 6.50 unités est destiné à la wilaya d'Oran. L'espace de 02 mois, a fait état la même source. Cette proportion de logements sera réalisée, à hauteur de 1.300 unités au niveau de Belgaïd, par une entreprise turque et 100 autres unités dans la commune balnéaire d'Aïn El Turck par une entreprise algérienne. Quant au reste de cette affectation, elle sera réalisée par l'agence AADL, notamment, la nouvelle procédure de traitement des demandes des postulants, ont été promulgués dans le Journal Officiel. Les nouveaux arrêtés expliquent, avec d'amples détails, toutes les procédures, pour la réalisation de ce programme, (choix de terrains, traitement des dossiers, appels d'offres, maîtres d'ouvrages...). Contrairement à la précédente procédure, où les demandes étaient adressées directement aux promoteurs, avant d'être transférées à la Caisse Nationale du Logement (CNL). Cette fois-ci, les demandes sont désormais envoyées par lettres recommandées à la daïra. Les demandes retenues seront enregistrées sur le fichier national du logement pour écarter les personnes ayant déjà bénéficié d'une aide ou d'un logement. Le postulant doit obligatoirement résider à Oran. Il doit également, ne pas avoir obtenu une aide de l'Etat, que ce soit pour l'acquisition d'un logement ou d'un terrain. Les daïras devront, toutefois, arrêter d'autres critères, selon le nombre de logements disponibles. Elle comporte aussi de nombreuses facilitations, notamment des crédits bonifiés, à des taux variant entre 1 et 3 %, pour un financement à hauteur de 90% du prix du logement. Les niveaux de l'aide frontale, octroyée par l'Etat, pour l'acquisition d'un logement promotionnel aidé, varient entre 700.000 DA, lorsque le revenu est supérieur à une (1) fois le salaire national minimum garanti et inférieur ou égal à quatre (04) fois le salaire national minimum garanti et 400.000 DA, lorsque le revenu est supérieur à quatre (4) fois le salaire national minimum garanti et inférieur ou égal à six (06) fois le salaire national minimum garanti. Autant de programmes, pour une daïra qui retrouve son essor, grâce aux millions de dinars injectés pour le développement local, mais qui a du mal à trouver de grandes assiettes foncières, pour les grands projets structurants, tel la construction de nouvelles cités. Il est à rappeler, que face aux nombreux programmes dont a bénéficié la wilaya, notamment ces dernières années, le wali a insisté, à maintes reprises, sur la nécessité de récupérer toutes les assiettes foncières inexploitées, à l'intérieur du tissu urbain, pour la constitution d'un portefeuille foncier, pouvant servir à la projection de programmes de logements. Le logement... un problème de plus pour nos nouveaux élus locaux, qui ressentiront à coup sûr, cette dure réalité du terrain, qui leur fera oublier toutes les promesses électorales.