Situé à un kilomètre de la sortie sud du chef lieu de la commune de Hassi Mamèche, le village dit « Si Tarek » souffre, en silence, en été comme en hiver, depuis plus de 13 ans du manque d'eau potable. Chose inadmissible à nos jours qu'un village contenant 40 familles souffre pendant plus d'une décennie de la soif torride, sans qu'aucun responsable ne daigne bouger le petit doigt pour changer cette réalité atroce. En effet, lors de notre passage dans ce village nous étions choqués par les confessions de certains citoyens qui nous ont dit : « jusqu'à maintenant, nous n'avons pas ressenti le goût de l'indépendance.». Les familles qui habitent ce village sont confrontées à un manque chronique d ́eau potable depuis 1999 qui les obligent à s ́alimenter grâce à des citernes, à raison de 600 DA chaque trois jours, voire deux en une journée pendant la saison chaude. Selon un citoyen du village monsieur B.B : « Plusieurs promesses ont été faites aux habitants pour régler ce problème, cependant rien ne présage un dénouement et cela fait plus d'une décennie qu'on attend d'être raccordés au réseau d'alimentation et voire l'eau couler dans nos robinets mais nous ne voyons rien venir ». A noter, que les maisons sont tous occupées de compteurs à eau il y a fort longtemps mais ces derniers ne servent à rien selon les habitants car les robinets restent à longueur d'année vide malgré que le château d'eau qui desserve le douar de « Màayzia » n'est qu'à quatre mètres de leurs maisons. Les habitants souffrent le martyre et la situation se complique davantage et rend leur vie infernale, surtout en été. Une situation, si elle venait à perdurer encore risque de provoquer la colère des habitants. Les réclamations des citoyens de ce village aux responsables municipaux sont restées sans réponse. Personne n'a daigné bouger le petit doigt pour libérer ces malheureux villageois de leur soif torride. « Cela fait assez longtemps que les élus locaux semblent impuissants à satisfaire nos maintes doléances et lettres de réclamations » nous réclame un habitant. Par ailleurs, en plus du manque d'eau, ce village subit tous les affres de l'isolement.
Le développement laisse à désirer Par ailleurs, cette localité fait face à plusieurs problèmes liés au développement local dont l'état déplorable des routes, le manque de transport et l'oisiveté qui rendent la vie des jeunes infernale. Même le déplacement à l'intérieur du village est très difficile, voire impossible pendant les pluies à cause de nombreuses crevasses et nid de poule. Selon un jeune en colère qui n'a pas mâché ses mots : « dès ma naissance, rien n'a changé. Les années passent mais le décor reste le même. On dirait que le vent de l'indépendance ne nous a pas atteints. Le pire c'est qu'aucun responsable ne s'est inquiété de l'état dans lequel on vit. Mais comme à l'accoutumée le jour où un haut responsable rend visite à la commune, comme la dernière fois ils dissimulaient la rentrée de notre village par un bus pour que ce dernier ne remarquera pas l'état déplorable des lieux. Parfois même les forces de l'ordre nous empêchent d'y accéder pour ne pas causer des troubles lors du passage du cortège.». Dans cette localité, les trottoirs n'existent pas même le bitumage de la seule route longue d'à peine 300 mètres est absent. Les jeunes vivent isolés à cause du manque criard d'infrastructures dédiées aux loisirs, de ce fait, ils sont contraints de jouer au milieu de cette route boueuse. Le transport quant à lui fait défaut alors les écoliers tous paliers confondus ; primaires, CEM et lycées sont obligés de marcher jusqu'à la ville de Mamèche sur une distance d'un kilomètre pour regagner leurs classes. Devant toute cette misère, les habitants mécontents ont lancé un appel par le biais de notre journal aux autorités locales pour revendiquer des conditions minimum à une vie décente et ils espèrent cette fois ci que leur appel de détresse trouvera un écho favorable et que le réseau d'eau sera raccordé.