L'intersyndicale du secteur de la santé a décidé de reconduire son mouvement de protestation pour trois jours de grève, soit les 27, 28 du mois en cours et d'organiser un nouveau rassemblement national le mercredi 29 mai devant le siège du ministère de la Santé. Cette décision a été annoncée par un communiqué rendu publique vendredi. L'intersyndicale dénonce, dans le même document, ce qu'elle considère comme étant des “mesures répressives" que la tutelle aurait prises, notamment les “retenues sur salaires", les “affectations arbitraires" et le “recours aux réquisitions et aux mises en demeure". Les animateurs soulignent par ailleurs, la “totale satisfaction" de l'intersyndicale quant au “niveau d'adhésion au mouvement de grève", et affirment que les professionnels “ont assuré de manière unilatérale un service minimum élargi». Selon l'intersyndical «le mouvement de grève a été largement suivi par les praticiens et ce malgré les multiples formes d'intimidations et pressions exercées par l'administration ». Cela dit, les animateurs de ce mouvement de protestation convaincus «de la justesse de nos revendications » ont lancé un appel aux syndicalistes pour observer un sit-in de protestation devant le siège du ministère de la Santé «pour crier haut et fort nos droits». Dans son communiqué, l'intersyndicale a exprimé sa disponibilité «à engager un dialogue dans le cadre de la loi 90-02 du 06-02 1990 ». Pour rappel, en réponse, le ministre de tutelle, Abdelaziz Ziari, affirme être disponible au dialogue avec le partenaire social, mais avec des réserves. Dans une déclaration, jeudi dernier, en marge d'une séance plénière au Sénat, le représentant du gouvernement a affirmé que le dialogue se poursuit avec les syndicats mais seulement ceux qui sont reconnus légalement. Selon ses dires, l'Intersyndicale n'en fait pas partie et c'est pourquoi il a refusé de recevoir certains de ses représentants mercredi dernier.