Une affaire qui risque de compromettre le groupe canadien SNC-Lavalin, ainsi que le gendre de l'ex-président tunisien Ben Ali, SlimChiboub, actuellement réfugié aux Emirats arabes unis et ce depuis la révolution. Un document retrouvé suite à une perquisition menée par la gendarmerie royale canadienne (GRC) dans les locaux de SNC-Lavalin, à Montréal, atteste que le groupe canadien SNC-Lavalin aurait versé 6 millions de dollars à SlimChiboub, gendre de l'ex-président tunisien. Le document qui impliquerait également Riadh Ben Aissa, vice-président de la société canadienne au moment des faits, révèle que SlimChiboub, marié à la fille cadette de Ben Ali et ancien président de l'Espérance Sportive de Tunis, aurait reçu du groupe canadien d'ingénierie et de construction SNC-Lavalin, ladite somme enre 2001 et 2010. Les 6 millions de dollars auraient permis à SlimChiboub de remporter des contrats en Tunisie, et auraient été versés en plusieurs fois par l'entremise de compagnies mises en place par Riadh Ben Aissa, rapporte Jeune Afrique. La découverte de ces paiements arrive lors d'une enquête plus large de corruption et de blanchiment d'argent à l'encontre de SNC-Lavalin. En effet, ce n'est pas la première accusation à l'encontre de la firme canadienne. Une précédente déclaration sous serment de la GRC indique que SNC-Lavalin aurait payé 160 millions de dollars en pots de vin au fils du dictateur Mouammar Kadhafi en Libye en échange de contrat. Selon le document trouvé, Riadh Ben Aissa, ancien vice-président de SNC-Lavalin, contraint de démissionner en 2012, aurait utilisé sa société Duvel Securities comme caisse noire pour acheminer de l'argent de SNC-Lavalin vers la société Brunet, détenue par SlimChiboub. Le document précise également que les « frais professionnels » étaient directement payés par SNC-Lavalin à EmpsonProperties, une autre société de SlimChiboub. Ainsi, les deux sociétés de l'homme d'affaires auraient récolté une somme totale d'environ 5,8 millions de dollars; rapporte la même source.