Quel MSP après Nahnah ? Si l'ex président du MSP ,Bouguerra Soltani, s'est jeté dans les bras du pouvoir pour se canaliser dans la sphère du gouvernement afin de se sucrer de quelques postes ministériels , son successeur , Abderrazak Mokri, n'a pas trouvé mieux que de faire appel à des partis politiques étrangers pour s'ingérer dans des affaires algériennes . Rached Al Ghannouchi, leader du parti tunisien d'Ennahda, invité royale du parti islamiste algérien, MSP pour le dixième anniversaire de Cheikh Mahfoud Nahnah, est soupçonné de s'immiscer dans les affaires algériennes. Cette fois –ci il est allé trop loin dans ses propos ? Oui, à en croire certains médias, il aurait avancé que AbderrazakMokri , serait le candidat approprié pour la présidentielle 2014 et il a même appelé les Algériens de voter pour lui.«Mokri est le candidat le plus indiqué pour la présidentielle prochaine»,aurait affirmé Rached El Ghannouchi à Alger, au siège du parti du MSP présidé par Abderrazak Mokri. En réaction à ces propos, Amar Belani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, s'est montré surpris par les propos prêtés au chef islamiste tunisien. « Monsieur Rached Al Ghannouchi est un homme politique expérimenté, clairvoyant et avisé, je suis convaincu qu'il n'a pas tenu ce genre de propos qui lui sont prêtés et qui pourraient être considérés comme une ingérence dans les affaires intérieures de l'Algérie », a-t-il déclaré. Pour rappel, Rached El Ghannouchi était, ce week-end, en Algérie pour participer à un colloque tenu à l'occasion du 10e anniversaire de la mort du fondateur du MSP, Mahfoud Nahnah. Toutefois, ce lundi, Rached El Ghannouchi a qualifié de « pures affabulations » les propos qui lui sont attribués par la presse, assurant qu'il ne lui revient point "de proposer la candidature de telle ou telle personne". La question qui se pose, ainsi, est: dans quel but de tels propos ont été proférés par Ghannouchi.. ! Des propos qu'il a qualifiés de "pure affabulation" tout en précisant que "je ne suis pas un électeur dans ce pays, mais je dirai que le poste de Président est occupé par quelqu'un qui le mérite". "Je prie Dieu pour le retour de son excellence le Président que nous fêterons tous ensemble", a-t-il ajouté, exprimant sa gratitude pour l'hospitalité dont ont fait part les responsables de l'Etat algérien à son égard. Le démenti de Ghannouchi, si officiellement, met un terme à la polémique, mais il reste tout de même comme une ingérence, car les journalistes présents à la conférence sont formels : il avait bien dit que Mokri sur lequel il n'avait pas tari d'éloges « est le candidat idéal pour les islamistes.