L'environnement international a bien changé pour les islamistes algériens. Dans la région du Maghreb, ils sont les seuls à ne pas être aux commandes. Les islamistes ont pris les rênes du gouvernement au Maroc et en Tunisie. L'environnement international a bien changé pour les islamistes algériens. Dans la région du Maghreb, ils sont les seuls à ne pas être aux commandes. Les islamistes ont pris les rênes du gouvernement au Maroc et en Tunisie. Au Moyen-Orient, ils se sont illustrés en cueillant les fruits de la révolution qui a fait chuter Hosni Moubarak. Traînant chez eux les casseroles que l'on sait, nos islamistes cherchent désespérément à redorer leur blason en quêtant la caution de leurs semblables qui ont réussi. C'est comme cela qu'il faut comprendre le récent colloque dédié au fondateur du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Mahfoud Nahnah. Le leader islamiste tunisien, Rached Ghannouchi, a servi de tête d'affiche pour un parti que, s'il est parvenu à s'éloigner de la ligne longtemps incarnée par l'ancien président du parti, Bouguerra Soltani, n'en reste pas moins, et ce pour longtemps, lourdement affecté par les longues années passées à fréquenter les allées du système. Abderrazek Mokri, qui vient de remplacer Bouguerra est venu lui-même pour tourner la page du passé recent du MSP. Au fur et à mesure que le temps passe, les islamistes invités par le MSP pour lui prêter main forte, son devenus gens de pouvoir dans leur pays. Le "votez pour Mokri" lancé à Alger par Ghannouchi, révèle, si besoin est, l'étendue des ambitions islamistes. Le chef d'Ennahda tunisien a le beau rôle de mettre les formes en précisant qu'il ne veut pas s'immiscer dans les affaires intérieures de l'Algérie. Le courant islamiste algérien est bien sûr caractérisé par la variété de sa composante. Le TAJ d'Amar Ghoul qui ne sait rien faire en dehors de soutenir le chef de l'Etat, est appelé à vivre des moments difficiles, à moins qu'il ne trouve une figure de substitution sur laquelle il puisse reporter ses espoirs. Abdellah Djaballah, est un cas atypique. Son intransigeance lui a coûté sa carrière. Il a passé son temps à créer des partis politiques dont il finit toujours par perdre le contrôle et ce dans des circonstances anormales. Il a perdu son aura du début, au moment où l'islamisme accusait son reflux dans le pays. La direction du MSP, il est vrai, a déçu nombre de ses militants. Un courant de dissidence a fait naître le Front du changement (FC) d' Abdelmadjid Menasra. Peut-être, il faut se consoler du fait que les islamistes tunisiens d'Ennahdha aient finalement opté chez eux pour un Etat civil, aux lieu et place de l'Etat islamique. En attendant de voir la décantation s'opérer, il est intéressant de noter qu'au niveau du discours, les islamistes continuent d'user des mêmes référents religieux, à croire que l'option de l'Etat civil n'a aucune incidence sur l'idéologie qu'ils prônent. Le MSP algérien qui semble nourrir de l'admiration pour le parti de Ghannouchi, lui aussi semble n'être pas prêt à se poser les véritables questions sur cette identité islamiste qui commence subrepticement à se désagréger. Toutefois, ne faut-il pas considérer d'orès et déjà que le MSP a pour la première fois dans son histoire un candidat à la future présidentielle ? Même son fondateur, Mahfoud Nahnah n'avait pu y postuler. Au Moyen-Orient, ils se sont illustrés en cueillant les fruits de la révolution qui a fait chuter Hosni Moubarak. Traînant chez eux les casseroles que l'on sait, nos islamistes cherchent désespérément à redorer leur blason en quêtant la caution de leurs semblables qui ont réussi. C'est comme cela qu'il faut comprendre le récent colloque dédié au fondateur du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Mahfoud Nahnah. Le leader islamiste tunisien, Rached Ghannouchi, a servi de tête d'affiche pour un parti que, s'il est parvenu à s'éloigner de la ligne longtemps incarnée par l'ancien président du parti, Bouguerra Soltani, n'en reste pas moins, et ce pour longtemps, lourdement affecté par les longues années passées à fréquenter les allées du système. Abderrazek Mokri, qui vient de remplacer Bouguerra est venu lui-même pour tourner la page du passé recent du MSP. Au fur et à mesure que le temps passe, les islamistes invités par le MSP pour lui prêter main forte, son devenus gens de pouvoir dans leur pays. Le "votez pour Mokri" lancé à Alger par Ghannouchi, révèle, si besoin est, l'étendue des ambitions islamistes. Le chef d'Ennahda tunisien a le beau rôle de mettre les formes en précisant qu'il ne veut pas s'immiscer dans les affaires intérieures de l'Algérie. Le courant islamiste algérien est bien sûr caractérisé par la variété de sa composante. Le TAJ d'Amar Ghoul qui ne sait rien faire en dehors de soutenir le chef de l'Etat, est appelé à vivre des moments difficiles, à moins qu'il ne trouve une figure de substitution sur laquelle il puisse reporter ses espoirs. Abdellah Djaballah, est un cas atypique. Son intransigeance lui a coûté sa carrière. Il a passé son temps à créer des partis politiques dont il finit toujours par perdre le contrôle et ce dans des circonstances anormales. Il a perdu son aura du début, au moment où l'islamisme accusait son reflux dans le pays. La direction du MSP, il est vrai, a déçu nombre de ses militants. Un courant de dissidence a fait naître le Front du changement (FC) d' Abdelmadjid Menasra. Peut-être, il faut se consoler du fait que les islamistes tunisiens d'Ennahdha aient finalement opté chez eux pour un Etat civil, aux lieu et place de l'Etat islamique. En attendant de voir la décantation s'opérer, il est intéressant de noter qu'au niveau du discours, les islamistes continuent d'user des mêmes référents religieux, à croire que l'option de l'Etat civil n'a aucune incidence sur l'idéologie qu'ils prônent. Le MSP algérien qui semble nourrir de l'admiration pour le parti de Ghannouchi, lui aussi semble n'être pas prêt à se poser les véritables questions sur cette identité islamiste qui commence subrepticement à se désagréger. Toutefois, ne faut-il pas considérer d'orès et déjà que le MSP a pour la première fois dans son histoire un candidat à la future présidentielle ? Même son fondateur, Mahfoud Nahnah n'avait pu y postuler.