Des dizaines d'hectares arables sont à l'abandon dans la wilaya de Mostaganem. Les causes sont multiples, surtout d'ordre matériel, réglementaire et organisationnel. Le fellah fuit sa terre espérant trouver un travail dans le bâtiment ou dans le commerce, avec la devise « gagner plus et s'épuiser moins». L'argument souvent avancé par cet abandon est du à la hausse flagrante des prix des engrais et des semences. Dans la plupart du temps, le rendement de la campagne agricole est beaucoup moins lucratif de ce qu'on dépense réellement, déclare un fellah ! Certes l'Etat contribue en grande partie au financement de l'agriculture par des crédits octroyés à ces fellahs, ou fournit du matériel. Malheureusement, une bonne partie de cette catégorie d'agriculteurs n'a pas bénéficié de cette aide. Sur le plan de l'organisation, la plupart des fellahs n'adhèrent pas à l'organisation de masse (Union des Fellahs Algériens), ce qui les pénalise de l'avantage octroyé au fellah. A cet effet, des responsables concernés doivent sensibiliser ces réticents et leur expliquer que cette adhésion est précieuse et bénéfique par la contribution de l'Etat. Enfin, il n'échappe à personne que l'avenir de l'Algérie repose principalement sur l'agriculture, donc l'investissement à grande échelle doit être la priorité des pouvoirs publics.