En première nationale, les P-DG de la BADR, M. El-Hadj, et de la CRMA, M. Abadra, ont animé une rencontre-bilan avec les fellahs de la wilaya de Boumerdès et ce, sous la houlette de la Chambre nationale de l'agriculture représentée par son secrétaire-général. Etaient aussi présents le SG de l'UNPA ainsi que le directeur de l'agriculture de Boumerdès L'objectif déclaré de cette rencontre est la sensibilisation des agriculteurs à l'assurance multirisque et aux différents crédits auxquels ils peuvent prétendre. Au cours du débat, les interventions des fellahs se sont focalisées autour de deux grandes difficultés : le manque de communication et les lenteurs bureaucratiques pour l'obtention de crédits. En ce qui concerne les engrais, le problème d'approvisionnement persiste. De plus, les prix de vente oscillent dans des fourchettes pour le moins curieuses, sachant que le prix normal étant de 5 400 DA, les paysans sont forcés d'acheter à 6 550 DA à Bordj Ménaïel et à 3 800 DA à Boudouaou. En outre, l'indemnité des 20% n'a pas été perçue jusqu'à aujourd'hui. Quant au dispositif d'aide Rfig, il est, selon eux, seulement octroyé pour les semences. Par ailleurs, les nouveaux dispositifs sont peu ou prou connus par les agriculteurs. A titre informatif, la Chambre nationale d'agriculteurs compte 128 000 sociétaires sur 800 000 existant à travers le territoire national. Un effort de sensibilisation à l'adhésion à cette structure est souhaité d'autant plus que pour obtenir de l'engrais il faut un contrat sur la base d'un dossier d'affiliation comme fellah. Le temps de la désorganisation est révolu si l'agriculteur entend profiter des facilités de l'Etat. D'ailleurs, le directeur de l'agriculture de Boumerdès l'a déclaré : «Ceux qui n'ont pas de contrats doivent s'organiser pour avoir l'engrais.» Cette précaution dans la vente des engrais est pour éviter son destination illégale (le terrorisme). Sadek