Comme nous l'avions annoncé, il y'a quelques jours, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, vient de procéder, hier mercredi, à un vaste remaniement ministériel. Ainsi, Abdelmalek Sellal est maintenu dans son poste de 1er ministre, le général Gaïd Salah, vice-ministre de la défense et Dahou Ould Kablia, remplacé à l'Intérieur par Tayeb Belaïz. De nouveaux visages ont fait leur entrée dans le gouvernement et il s'agit-là d'un remodelage en prévision de la prochaine présidentielle dont le nouveau gouvernement aura la tâche de l'organiser. A l'heure où nous mettons sous presse, on ne connaît pas le sort de plusieurs ministres remerciés. Mais selon le communiqué de la présidence de la République, ils n'ont pas pu garder leurs postes, vu notamment la sensibilité de la conjoncture. Selon la source, l'Algérie aura, pour la première fois depuis l'arrivée au pouvoir du président Bouteflika en 1999, un vice-ministre de la Défense nationale. Il s'agit du général de corps d'armée Ahmed Gaid Salah, actuellement chef d'état-major de l'ANP, qui serait nommé vice-ministre de la Défense dans le nouveau gouvernement tout en gardant le poste de chef d'état-major de l'armée. Il est à noter que, jusqu'à présent, le poste de ministre de la défense est toujours occupé par le président de la République. Pour les autres portefeuilles, nos sources indiquent que quatre walis se sont vus élever au rang de membres du gouvernement. Il s'agit du wali d'Oran, M. Abdelmalek Boudiaf, nommé ministre de la santé. Nourredine Bedoui, wali de Constantine, qui devient ministre de la Formation professionnelle, occupé auparavant par Mebarki qui assumera désormais la lourde mission de l'Enseignement supérieur, à la veille de la rentrée universitaire. M. Abdelwahab Nourri, actuellement wali de Tlemcen, rejoint le gouvernement en tant que ministre de l'Agriculture et M. Mohamed El Ghazi, wali d'Annaba, devient secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Réforme du service public. Concernant les ministères de souveraineté, Daho Ould Kablia, ministre de l'intérieur, Mourad Medelsi, ministre des affaires étrangères et Mohamed Charfi, ministre de la justice quittent le gouvernement et seront remplacés respectivement par Tayeb Belaïz, actuellement président du conseil constitutionnel, le diplomate Ramtane Lamamra, Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l'Union africaine et Tayeb Louh qui quitterait le ministère du Travail pour un autre plus sensible, celui de la Justice. Comme attendu, Mohamed Saïd s'en va pour céder sa place à Abdelkader Messahel, comme ministre de l'information et de la communication. Ce dernier est un ex-journaliste qui occupait jusque-là le poste de secrétaire d'Etat chargé des Affaires maghrébines. Surprise : le patron du Crédit populaire algérien, Djellab Mohamed, a été promu ministre délégué au Budget. Nos sources indiquent, par ailleurs, que Madjid Bouguerra, diplomate et ambassadeur d'Algérie en Allemagne rentre au pays pour prendre en main la Communauté nationale à l'étranger. Enfin, Madame Zohra Derdouri, présidente de l'autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) a eu le dernier mot sur Moussa Benhamadi qu'elle remplacera à tête du ministère des PTIC. Dans le même contexte, Guenaizia Abdelmalek, Rachid Haraoubia, Abdelmalek Ziari, Amar Tou, Belkacem Sahli et Rachid Benaissa, quittent le gouvernement. Quant à Chérif Rahmani, ministre de l'industrie, il quitte lui aussi le gouvernement pour se consacrer, selon certaines indiscrétions, à son futur poste de secrétaire général du RND.