En une semaine, le président Abdelaziz Bouteflika a bouleversé la scène politique et a créé la confusion dans l'entourage d'une opposition impressionnée par le retour en force sur la scène politique de l'homme qu'elle croyait « malade ». Un vrai tsunami qui menace de balayer ses adversaires de la scène politique, ceux qui croyaient déjà pouvoir se proclamer candidats à la présidentielle de 2014 en son absence. Ainsi, Bouteflika, décida de faire son propre printemps arabe ‘'version Algérienne..!'' Les derniers changements opérés par le président Abdelaziz-Bouteflika au sein du gouvernement et au sein de l'institution militaire ont été qualifiés par un nombre d'observateurs de stratégiques. En effet, le Président Bouteflika vient de signer son retour sur la scène politique en opérant une réorganisation au sein des structures du puissant Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS. Ces changements concernent le rattachement de structures sensibles telles que la direction de la Communication, la Direction centrale de la sécurité de l'armée (DCSA) et le service de la police judiciaire de l'armée, sous la responsabilité directe du général corps d'armée, Ahmed Gaid-Salah, Chef d'Etat-major de l'ANP et vice-ministre à la défense. Un remaniement qui était attendu au sein de l'institution militaire après que le président a décrété la levée de l'état d'urgence en 2011, et juré d'instaurer la démocratie dans le pays. Donc il était nécessaire de réviser l'organisation de l'institution militaire pour l'éloigner du champ politique, et d'ailleurs c'était les vœux de certains partis à l'opposition qui accusaient à chaque échéance cette institution. Pourquoi en ce moment ? Toutes les assurances du premier ministre, Sellal, concernant la réhabilitation de l'état de santé du président, ainsi que les photos et les vidéos montrant le président en bonne santé n'ont pas étaient convaincantes pour certains politiciens semeurs de troubles et de doutes dans la société algérienne. Ce qui a peut-être, poussé, le président à doubler l'activité et à multiplier ses apparitions télévisées. Ainsi, c'est à partir du 3 septembre que le président Bouteflika commençait à recevoir presque quotidiennement les responsables du gouvernement et de l'institution militaire, en occurrence, Abdelmalek Sellal et Gaid Salah ainsi qu'à envoyer les messagers aux gouvernements étrangers. D'ailleurs, il a même organisé des rencontres avec des leaders de partis politiques tunisiens .Un message très clair : je suis là, je gère les affaires internes de l'Etat et les affaires extérieures.. ! C'est normal, après quelques mois de convalescence et à quelques mois de la plus importante des échéances électorales « la présidentielle », il fallait tout reprendre en main, reprendre le contrôle de la situation, et affirmer sa présence : situation oblige. En transférant les prérogatives des directions, citées ci-dessus, vers l'Etat-major de l'armée, le président Bouteflika, vise à "éloigner l'institution militaire du paysage politique et des affaires de justice », selon le nouveau patron du FLN, Amar Saïdani. Le secrétaire général du FLN, est le premier politicien à avoir réagi publiquement aux changements opérés par le président de la République. Il a manifesté son soutien, indéfectible, au chef de l'Etat, car, dit-il, le président est convaincu qu'après la levée de l'état d'urgence en 2011, il était nécessaire de réviser les prérogatives de l'institution militaire pour qu'elles soient en harmonie avec l'étape actuelle", selon sa déclaration au quotidien arabophone « Echourouk ». Alors que l'éviction de certains responsables annonce déjà un « Bla Bla » contre les changements opérés par le président, dont certains ont même utilisé les réseaux sociaux pour critiquer les décisions prises par le premier magistrat du pays, le train de Bouteflika a sifflé pour annoncer un changement radical dans toute la sphère du pouvoir, et après les ministres, dans les prochains jours, , Bouteflika opérera de vastes autres changements et à tous les niveaux : les walis, les ambassadeurs, les magistrats, les médias publics. Une décision politique qui a déjà eu bon écho chez les citoyens et qui a été saluée par tous les algériens !