L'ex�cutif s'est enrichi, � la faveur du tr�s l�ger remaniement minist�riel op�r� avant-hier, d'un nouveau portefeuille, singulier, par ailleurs, puisque int�ressant la D�fense nationale. Le pr�sident de la R�publique s'est r�solu, finalement, une ann�e apr�s sa r��lection, � partager, dans une proportion bien gard�e, une de ses pr�rogatives constitutionnelles, en nommant un ministre d�l�gu� aupr�s du ministre de la D�fense nationale. Sofiane A�t Iflis - Alger (le Soir)- L'initiative pr�sidentielle ne satisfait cependant pas l'attente de certains milieux, politiques notamment, qui r�clamaient la nomination d'un ministre civil � la t�te de la grande muette. Le g�n�ral major Abdelmalek Guena�zia, d�sign� ministre d�l�gu� aupr�s du ministre de la D�fense nationale, reste un militaire de carri�re et qui, plus est, a eu � assumer des responsabilit�s dans la haute hi�rarchie de l'institution. Entre autres, il a eu � officier en qualit� de chef d'�tat-major de l'arm�e avant de c�der, en 1993, son poste � Mohamed Lamari. Mais il reste qu'au-del� du profil choisi, le pr�sident de la R�publique aura, avec cette nomination, consacr� une interface visible et clairement situ�e entre les deux institutions pr�sidentielle et militaire. Une interface dont l'institution entra�nera in�luctablement une red�finition de t�ches, pour ne pas dire de pr�rogatives au sein de la hi�rarchie militaire. Il est attendu que, d�sormais, le secr�taire g�n�ral de l'arm�e perde la d�l�gation de signature que lui a conc�d�e auparavant le pr�sident Bouteflika en sa qualit� �galement de ministre de la D�fense nationale. Par ailleurs, la nomination d'un ministre d�l�gu� aupr�s du ministre de la D�fense nationale ne manquera pas d'induire des recentrages significatifs au niveau de l'�tat-major de l'arm�e. A plus forte raison, et c'est une tautologie, si le nouveau promu dans la hi�rarchie de l'institution militaire a pour lettre de mission de manager la mutation annonc�e vers davantage de professionnalisation. Une option d�j� retenue du temps o� le g�n�ral de corps d'arm�e officiait en tant que chef d'�tat-major de l'ANP. Ce dernier, l'�lection pr�sidentielle d'avril 2004 pass�e, a choisi de d�missionner de sa fonction. Le pr�sident Bouteflika lui pr�f�rera comme successeur le g�n�ral major Ga�d Salah. Et, dans le sillage de la cons�cration de cette succession, d'autres nominations sont intervenues, graduellement, au sein de l'encadrement de l'arm�e. Faut-il rappeler que bien que le chef d'�tat-major, le g�n�ral major Ga�d Salah e�t �t� en poste, il est arriv� des occasions o� c'�tait le ministre d'Etat, ministre de l'Int�rieur et des Collectivit�s locales, Nourredine Zerhouni, qui satisfait aux protocoles et autres rendez-vous int�ressant l'arm�e. A tel point que bien des observateurs ont pens� deviner en ce dernier le potentiel ministre de la D�fense nationale. Ce n'est pas le cas d�sormais.