Près de 300 participants dont des psychologues et des psychothérapeutes d'Algérie, du Canada et de la France ont pris part au congrès international, organisé par l'association des autistes d'Oran en partenariat avec l'association des psychiatres d'Oranie et Solimed. Les travaux de ce congrès se sont tenus au niveau du centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) d'Oran. Alors que le principal thème débattu lors de cette première rencontre du genre a porté sur le rôle des parents dans l'accompagnement des enfants autistes. La famille, en premier lieu, doit faire un effort pour communiquer avec l'autiste et comprendre sa situation, expliqueront les spécialistes qui ont pris part à cette rencontre. De son côté le médecin biologiste Karim Lalli et président de l'association «Solidarité médicale en action» (Solimed) qui active depuis 3 ans en Algérie, il a souligné que cette pathologie nécessite, compte tenu de sa complexité, une solidarité pour une prise en charge adéquate de l'enfant autiste. Alors que de son côté, le président de l'association des autistes d'Oran, Naïm Bourokba, soutiendra que la prévention et l'information sont le socle d'une meilleure prise en charge de l'autisme. D'un autre côté, d'autres intervenants nationaux expliqueront que cette pathologie reste presque inconnue en Algérie, expliquant que de nombreux enfants autistes sont dirigés vers une prise charge psychiatrique. Signalons qu‘en Algérie on compte environ 80 000 autistes, entre enfants et adultes mais ce chiffre reflète-t-il le nombre exact de ces personnes souffrant de cet handicap. Les communications présentées lors de cette première journée de cette rencontre, de trois jours, ont abordé, entre autres, «le syndrome de Rett, un autre visage de l'autisme», «l'éthio pathologie de l'autisme». Des ateliers sont animés par des spécialistes autour de la communication et l'enseignement structuré et individualisé. En effet, on définit l'autisme comme étant un trouble envahissant du développement qui apparaît précocement au cours de l'enfance et persiste à l'âge adulte. Il se manifeste par des altérations dans la capacité à établir des interactions sociales et à communiquer, ainsi que par des troubles du comportement. Les personnes souffrant d'autisme semblent souvent isolées dans une sorte de monde intérieur. Vivant seul loin du monde réel même s'ils sont présents avec vous dans la même chambre. Les autistes ont leur vie à eux. Un univers duquel ils ne veulent pas sortir. Il est plus qu'impératif pour l'entourage de ces derniers de s'approcher d'eux et d'essayer de les comprendre et non pas de les reléguer au second plan. La prise en charge commence au niveau de la famille. Comme il importe de rappeler qu'en 2010, un plan pour la prise en charge des autistes a été lancé, par le ministère de la Solidarité nationale. Ce dernier, devait s'étaler sur cinq années. Et était basé sur la prise en charge ainsi que l'accompagnement familial, la sensibilisation du citoyen, le lancement de cycles de formations spécialisées au profit des professionnels, la prise en charge des autistes adultes et, enfin, la réalisation de recherches et d'évaluations sur l'autisme.