L'enlèvement, l'assassinat et le viol de la petite Chaima, Haroun-Zakaria et Brahim à Constantine le mois de mars dernier a fait resurgir le débat sur la peine de mort. Sur décision du président Zeroual, l'Algérie applique un moratoire depuis 1993, transformant la peine capitale en peine à perpétuité. Aujourd'hui, l'Algérie se préparerait à rétablir l'application de la peine de mort contre les auteurs d'enlèvements suivis de crimes d'enfants. La décision, surprenante, a été annoncée mardi par le ministre de la Justice M.Tayeb Louh. En effet, Cette décision a été annoncé mardi dernier par le ministre de la Justice, Tayen Louh, lors de la présentation du projet de loi amendant et complétant l'ordonnance 156-66 portant code pénal devant les membres de la commission des affaires juridiques, administratives et des libertés de l'Assemblée populaire nationale (APN) réunis sous la présidence de Abdennour Gueraoui. Des voix se sont élevées pour demander l'application de la peine de mort dans le sillage de l'indignation soulevée par l'enlèvement brutal et le meurtre d'une petite fille en Algérie. « Dans les cas d'enlèvements d'enfants suivis d'agressions sexuelles et d'assassinats, la peine de mort doit être maintenue car dans ce genre de situation, c'est la société qui est ébranlée et ce sont ses fondements qui sont touchés », a déclaré le 24 décembre à la radio nationale Mohamed Khiati, président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et du développement de la recherche (FOREM).