Dans une interview accordée au site internet Maghreb Emergent, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, est revenu sur la situation de la pêche nationale et sur les mesures à prendre pour réussir son challenge. Abordant la question des investissements dans le secteur de la pêche, il a évoqué la nécessité de poursuivre ceux-ci en se focalisant sur les maillons faibles de la chaîne de production. La formation des pêcheurs à eu droit aussi à une attention particulière en effet, selon Sid Ahmed Ferroukhi, le pays a «un gros rattrapage à faire dans la formation, surtout dans les aspects pratiques » et d'expliquer que : « Le métier de la petite pêche, par exemple, est basé sur la connaissance des zones de pêche, une connaissance qui est transmise au sein de la famille. Or, notre système de formation actuel évacue souvent ce type de savoir-faire pratique qui ne nécessite pas forcément un niveau scolaire ou académique élevé pour les pêcheurs. Il faut donc adapter notre système pour qu'il soit plus basé sur la pratique, que l'on peut renforcer avec des connaissances théoriques.». D'autres aspects n'ont pas manqué d'être pris en compte, notamment la décentralisation la gestion des dossiers d'investissement au niveau des directions locales, la gestion des ports de pêche et amélioration des services publics sur les quais. Dans le cas du premier aspect, l'officiel reconnaît la nécessité d'éviter aux opérateurs « les désagréments du déplacement au ministère de la Pêche pour le dépôt ou le suivi de leurs dossiers d'investissement » tout en insistant sur la nécessité pour les investisseurs du secteur de consacrer une attention exclusive à l'aquaculture, au lieu de se risquer à la diversification de leurs activités. En ce qui concerne la gestion des ports de pêche et amélioration des services publics sur les quais, le ministre préconise la mise en place de modes de management et des mécanismes de coordination adaptés aux complexités inhérentes à une gestion à multi-acteurs.