Selon le ministre des finances, Karim Djoudi , il n'existerait pas moins de 140.000 postes d'emplois non pourvus dans la Fonction publique alors que les dotations budgétaires sont mobilisées par les lois de finances. Selon le ministre, qui s'exprimait jeudi devant les députés, la fonction publique compte bien "deux millions de postes budgétaires, dont 140.000 postes vacants". C'est un rapport de la Cour des comptes qui fait état de ces milliers de postes budgétaires non pourvus, explique le premier argentier du pays. "La manière avec laquelle les secteurs organisent leur recrutement" est à l'origine de ce problème, tente de justifier le ministre cette anomalie. En fait, note-t-il encore, ces postes restent non pourvus faute de profil adéquat. « Les entreprises et les organismes publics peinent, parfois, à trouver des candidats avec les profils exigés pour ces postes budgétaires » dit-il en indiquant que ces secteurs ont pourtant la possibilité, en vertu d'une instruction de la fonction publique, de restructurer ces postes budgétaires pour créer des emplois qu'ils jugent utiles pour leur fonctionnement. Comme il fallait s'y attendre, l'annonce du ministre, n'a pas manqué de faire réagir les députés qui se sont interrogés sur les raisons de la non consommation de ces 140.000 postes budgétaires. Dans le détail, ces 140.000 postes se décomposent comme suit : 42.500 postes dans le secteur de l'éducation, 10.740 dans la justice, 20.700 dans l'enseignement supérieur, 18.400 dans la santé, 6.300 dans la formation professionnelle, selon le député Lakhdar Khellaf du Front de la justice et du développement (FJD), qui cite un rapport de la Cour des comptes. Le secteur des affaires religieuses cumule 30.000 postes d'emplois, dont les dotations budgétaires ont été mobilisées sans donner lieu à des recrutements, selon le même député qui cite le même rapport de la Cour des comptes.