Dans un entretien accordé dimanche au quotidien Echourouk, le ministre de la Communication, Abdelkader Messahel, a affirmé dimanche que l'ouverture du champ audiovisuel au privé est "irréversible", une "évidence" et une "réalité incontestable", tout en appelant à "s'abstenir de faire des lectures politiques du projet de loi et à ne pas le sortir de son contexte". "Le ministère n'est pas intervenu dans le travail de la commission de la culture, de la communication et du tourisme de l'Assemblée populaire nationale (APN) lors de l'examen du projet de loi relatif à l'activité audiovisuelle, a souligné M. Messahel qui a précisé que l'amendement relatif aux articles 5 et 17 du texte "a été proposé par un député du parti du Front de libération nationale (FLN)" qui, a-t-il soutenu, n'a subi "aucune pression" pour ce faire. "Le projet de loi n'a pas été improvisé". Il a été tenu compte lors de son élaboration d'expériences pionnières en la matière, et a fait l'objet de consultations et de lectures approfondies par des experts. L'obligation de prestations thématiques qui a suscité l'appréhension des professionnels "ne signifie pas que le gouvernement interdit aux chaînes de traiter des thèmes différents ou qu'il leur impose un seul thème", a expliqué le ministre. Répondant à une question sur le sort des chaînes de télévision privées, le ministre a précisé que "les chaînes actuelles qui sont de droit étranger et bénéficient d'une autorisation seront appelées à adapter leur situation et leurs activités aux dispositions du projet de loi sur l'audiovisuel mais elles ne seront pas dans l'obligation de s'en tenir à un seul thème. "Les fréquences resteront la propriété de l'Etat et leur exploitation est soumise à certaines conditions", a-t-il dit. Les députés de l'APN entameront mardi prochain l'examen du projet de loi sur l'audiovisuel. Le vote du texte aura lieu le 20 janvier.