Les lettres, les sciences, les arts, les techniques, les activités physiques et puis des budgets, des réfectoires, des laboratoires, des bus, des professeurs, des bâtiments, des arbres, des fleurs, des professeurs, des sites internet, des femmes de ménage, des secrétaires, des toits, des tables, des notes, des colloques, des séminaires, des amphithéâtres et… plus de 26 000 étudiants. Comparer ce monde qui grouille à une petite ville ? Du tout, car personne dans la ville ne répond de rien, alors qu'un recteur d'université doit répondre de tout. A Mostaganem, on a l'impression que l'université a toujours fait partie du paysage et ce, grâce au prestigieux ITA, l'Institut de Technologie agricole. L'embryon de l'Université Abdelhamid Ibn Badis. Si l'ITA a brillé de mille feux depuis sa création e 1969, les premières étoiles de l'université mostaganémoise commencent à scintiller pour redorer le blason de l'enseignement supérieur dans l'Algérie qui a commencé à conquérir l'espace et sauté de plein pied dans le nucléaire et les énergies renouvelables. Depuis 1987, soit vingt-deux ans, facultés et instituts se recherchent dans les ténèbres des réformes, des changements « à la tête », des circulaires, des « qui nomme qui » et de la foire aux cuistres et aux opportunistes. Depuis peu, le Professeur Seddiki M'hamed Mohamed Salah Eddine, un jeune mostaganémois de cinquante ans, a pris les rênes du « gros bourg de la connaissance » pour en faire une prestigieuse université. Quoique secondé par trois vice-recteurs et d'une secrétaire générale, tous d'une grande compétence, le Professeur Seddiki est seul maître à bord et représente son université en répondant de tout. Y compris le maintien de l'ordre, le respect du règlement intérieur, le maintien de l'ordre et bien d'autres choses pas faciles du tout. Chose ardue comparée à César en conquête et par conquête, ce sont des cerveaux calcifiés que le Recteur doit conquérir. Le cheval de bataille de M. le Recteur est la qualité par la compétence et la vision lointaine des choses. Et ce n‘est pas que de vains mots. Les idées novatrices qu'il prône et qu'il a inculquées à ses collaborateurs commencent à donner des fruits. C'est une façon nouvelle de réfléchir qui est née depuis son accession au poste académique qui fait leurrer tant d'attentistes. Désormais, médecine, magisters, recherches et doctorats reviennent souvent dans le langage de tous les jours. L'heure est dans « un meilleur lendemain » qu'attend l'Algérie. Se donner corps et âme et croire au rêve que l'Université Ibn Badis qui est si bien cotée en Algérie le soit parmi les autres universités du monde, sous-entend le Professeur Seddiki. Un monde où la concurrence est rude et où le dernier classement mondial, nos universités ne luisaient point. La rentrée de 1548 nouveaux étudiants, hier 4 septembre 2009, n‘aura été que la répétition d'un scénario lu et relu pour les uns et une nouvelle page pour ceux de la trempe du Professeur Seddiki qui croit dur comme fer que le temps n‘est plus à la stagnation dans un monde qui va à une vitesse vertigineuse et où la moindre luxation risque de paralyser toute une génération. Et luxation pour luxation, le professeur Seddiki est un « fin » chirurgie qui a bien roulé sa bosse et comme il est méticuleux dans son métier qui exige plus que de la précision, il serait malhonnête de ne pas reconnaître que la force de son charisme et son bistouri spirituel commencent à faire fleurir avant terme en ce pluvieux automne les bourgeons des boutures tant choyées. L'incision et la suture étant un art, "la fonction de l'artiste est fort claire : il doit ouvrir un atelier, et y prendre en réparation le monde, par fragments, comme il lui vient, aurait dit un érudit".