Le tribunal criminel de Chlef aurait décidé de traiter, le 7 mars prochain, l'une des plus scandaleuses affaires qui avait suscité beaucoup de remous, en rapport avec la prime de scolarité qui avait été octroyée à des personnes non méritantes bien aisées, tels que des commerçants, et fonctionnaires à la daïra d'Oued Fodda située à l'Est de la wilaya de Chlef. Il est poursuivi dans cette affaire criminelle, qui avait été reportée une première fois au mois de décembre 2013, où pas moins de 170 suspects entre élus, présidents de communes, secrétaire général, et l'ex chef de daïra de Oued Fodha, des membres de la commission chargée de la distribution de la prime de scolarité, en plus de 130 parents d'élèves, parmi eux des commerçants et des fonctionnaires très biens aisés financièrement, ayant bénéficié d'une manière ou d'une autres de la prime de scolarité. C'est l'une des affaires les plus scandaleuses, jamais connu un panel si important de suspects, qui sera traitée au niveau du tribunal criminel de Chlef, dont une nouvelle audience aurait été programmée pour le 7 mars prochain. Selon des sources concordantes, les faits de cette affaire remontent à l'automne 2010, suite à la présence d'une lettre anonyme adressée à toutes les parties concernées, invoquant l'implication de plusieurs personnes influentes qui en avaient bénéficié de la prime de scolarité destinée aux parents d'élèves démunis. La lettre anonyme, avait bien rapporté que cette prime a bifurqué de sa finalité, avec la complicité de cadres au niveau de la daïra de Oued Fodda, et des présidents de communes relevant de la circonscription de la dite daïra, sans compter l'immixtion suspecte de présidents d'associations de parents d'élèves dans la confection de listes préfabriquées qui avaient permis à des personnes aisées d'en bénéficier de la prime de scolarité de 3000 da, alors qu'il est stipulé dans le décret présidentiel n° 238/01daté de 2001, que cette prime ne doit être octroyée qu'à une certaine frange de population qui gagne moins de 8000 Da, dont des enfants nécessiteux, des orphelins enfants de veuves, et d'autres classes dans le besoin. Les différentes investigations, menées par les services de sureté de Oued Fodda, en collaboration avec la brigade économique et financière relevant de la sureté de wilaya, avaient abouti à plusieurs dépassements dans la quote part de 9300 primes de scolarité réservée à la daïra de Oued Fodda, dont 5172 réservées à la commune « d'Oum », et 3438 à la commune de « béni Rached » et 690 pour la commune de « Ouled Abbas » comme aurait été souligné dans des rapports datés du 10/12/2010 signés par l'ex chef de daïra de Oued Fodda selon les mêmes sources. Les différentes investigations sécuritaires, dans cette affaire qui avait pris une tournure criminelle, avaient abouti à de graves dépassements dans la gestion de distribution des deniers publics, octroyés à des classes aisées qui n'avaient pas le droit d'en bénéficier de la prime de scolarité. Une fois les conclusions de cette affaire rendues, il a été procédé à la convocation d'une armada de personnes parmi elles, des élus locaux des communes de Béni Rached, ouled Abbas, oued el Fodda, le secrétaire général de la daïra d'Oued Fodda, des présidents d'associations de parents d'élèves, et 250 parents d'élèves pour leur audition en vue de lever le voile sur les tenants et aboutissants de cette affaire qui avait fait un grand scandale au niveau de la wilaya de Chlef. Une fois le dossier de cette affaire remis entre les mains de la justice, et, sur ordre du juge d'instruction prés le tribunal de Khemis Meliana, 7 suspects avaient été placés en détention préventive, et il s'agit de l'ex Maire de Beni Rached, et celui d'Ouled Abbas et de son adjoint, le coordinateur de l'association des parents d'élèves, le secrétaire général de la daïra, et trois agents administratifs chargés des affaires sociales au niveau de cette daïra, avant d'être relâchés, une fois l'affaire programmée en criminel. Les suspects, qui auront à comparaitre de nouveau devant le tribunal criminel de Chlef, auront à répondre à plusieurs chefs d'inculpation à savoir, abus de pouvoir, falsification de documents officiels, dilapidation de deniers publics. Selon les sources, la convocation pourrait toucher également l'ex chef de daïra, pour donner son avis dans cette affaire à la lumière des accusations qui auraient été lancées par des parties à son encontre, comme étant la seule personne qui avait les prérogatives d'évaluation de la situation sociale de chaque bénéficiaire tout en dégageant leur responsabilité vis-à-vis des listes élaborées.