La campagne de lutte contre l'occupation illégale de la voie publique, menée tambour battant il y a près d'une année par les agents de l'ordre public, n'a pas servi à grand chose car le phénomène de squat des trottoirs reprend de plus belle. En effet, depuis quelques temps déjà, les propriétaires des magasins ayant pignon sur rue, notamment au niveau de la rue du premier novembre, les 119 logements, Hai S'baa et autres reviennent à leurs mauvaises habitudes et s'accaparent des trottoirs sans se soucier des désagréments qu'ils occasionnent à leurs concitoyens. Ces commerçants, sans honte, se précipitent dans la démesure pour faire d'un espace réservé exclusivement aux piétons afin de lui permettre de circuler en ville à l'abri des dangers de la circulation, une extension de devanture de leur échoppe pour y exposer leurs marchandises et du coup, les piétons se voient contraints d'emprunter la chaussée et s'exposer au danger de la circulation. Certains commerçants, les plus audacieux, s'adjugent carrément une partie de la chaussée en y disposant un objet marquant l'interdiction de stationner d'ailleurs, parfois, voire souvent, des querelles éclatent entre des piétons qui s'engagent sur la chaussée et des automobilistes impatients qui abusent du klaxon et si les autorités locales tardent encore à «titiller le rush» pour «libérer» les rues de Tissemsilt, des dizaines de jeunes vendeurs qui les occupent, l'APC et la police donnent l'impression de se plaire dans leur dormance. Sinon, comment expliquer que des livreurs de lait et produits laitiers, de limonades, de légumes et même d'électroménagers puissent en toute quiétude décharger leurs marchandises à n'importe quelle heure de la journée alors qu'un simple décret communal aurait suffit pour réguler ces activités, certains livreurs par exemple peuvent bloquer à leur aise, une rue du centre- ville ou aux 119 logements à n'importe quelle heure de la journée minimisant ainsi toute fluidité. Côté officiel, l'on avance que des efforts considérables sont entrepris pour limiter ce fléau qui défigure le paysage urbain de Tissemsilt et de promettre qu'il disparaîtra très prochainement. En attendant que les trottoirs recouvrent leur vocation, les citoyens et les automobilistes continuent de se disputer la chaussée. A signaler enfin que ces excès qui prennent de l'ampleur ne privent pas seulement les citoyens de leur droit de jouissance d'un espace qui leur est réservé par la loi mais aussi sont à l'origine de la prolifération des ordures et de saleté dans des lieux censés être la vitrine de la ville.