Le phénomène de squat des trottoirs reprend de plus belle. A priori, la campagne de lutte contre l'occupation illégale de la voie publique, menée tambour battant il y a quelques mois par les agents de l'ordre public, n'a pas servi à grand-chose. En effet, depuis quelques semaines déjà, les propriétaires des magasins ayant pignon sur rue, notamment au niveau de la rue des Chouhada et la rue de la République, reviennent à leurs mauvaises habitudes et s'accaparent des trottoirs sans se soucier des désagréments qu'ils occasionnent à leurs concitoyens. Ces commerçants, sans vergogne, se précipitent dans la démesure pour faire d'un espace réservé exclusivement aux piétons, afin de lui permettre de circuler en ville à l'abri des dangers de la circulation, une devanture de leur échoppe pour y exposer leurs marchandises. Du coup, les piétons se voient contraints d'emprunter la chaussée et s'exposer au danger de la circulation. D'ailleurs, parfois, voire souvent, des querelles éclatent entre des piétons qui s'engagent sur la chaussée et des automobilistes impatients qui abusent du klaxon. Des citoyens indignés par cette pratique illicite s'interrogent sur le laxisme des autorités qui tardent à intervenir pour faire appliquer la réglementation en vigueur. En attendant que les trottoirs recouvrent leur vocation, les citoyens et les automobilistes continuent de se disputer la chaussée. A signaler, en outre, que ces excès, qui prennent de l'ampleur, ne privent pas seulement les citoyens de leur droit de jouissance d'un espace qui leur est réservé par la loi mais aussi sont à l'origine de la prolifération des ordures et de saleté dans des lieux censés être la vitrine de la ville. Aussi, Certains commerçants, les plus audacieux, s'adjugent carrément une partie de la chaussée en y disposant un objet marquant l'interdiction de stationner. Dès lors, avec la mise en application de la nouvelle mesure d'interdiction de stationnement le long du boulevard longeant le port, dénicher un bout de bitume pour garer sa voiture au centre-ville relève parfois du véritable exploit.